Une année s’achève, et une autre commence. Et, le Mali est toujours à la case départ. Ni la grande mobilisation du peuple pour porter IBK au pouvoir, dans l’espoir de sortir le pays de l’imbroglio, ni le soutien de la communauté internationale, encore moins la solidarité des pays voisins n’ont permis de résoudre la crise multidimensionnelle. Pire, rarement le pays n’a été autant humilié que pendant magistère d’IBK, tant sur le plan sécuritaire que socio politique. A six mois de la fin de son mandat, le président et son gouvernement ont-ils encore du ressort pour rebondir ? Après un énième report des élections régionales et locales, le régime peine à convaincre de sa capacité à les organiser en 2018.
Le Mali est aujourd’hui à un tournant crucial de sa démocratie, surtout à quelques encablures de la fin du premier quinquennat du régime d’IBK et après plusieurs reports des élections communales partielles, locales, régionales et celle du District de Bamako. Le doute est désormais permis quant à a tenue des Présidentielles et des législatives à la date échue. Il n y a ni volonté politique affichée, ni véritable préparation technique encore moins un cadre d’échanges entre les acteurs politiques pour convenir de quelque chose de consensuel. Bien que le gouvernement, via le Ministre de l’Administration territoriale, donne l’assurance du respect du calendrier électoral pour 2018, tout porte à croire que les causes des reports successifs demeurent toujours et rien n’indique aujourd’hui qu’elles seront résolues. La question qui est aujourd’hui sur toutes les lèvres est celle de savoir si le Mali ne va pas connaitre encore une nouvelle transition après celles de 1991 et de 2012. Parce qu’au-delà des discours de bonnes intentions, aucun acte de grande envergure n’est posé pour lutter contre ceux qui terrorisent nos paisibles populations. Pour parler d’élection, il faut s’assurer qu’elles peuvent être organisées sur l’ensemble du territoire national ou à défaut sur une bonne partie. Il y a indéniablement le feu en la demeure Mali, et si un tant soit peu les autorités mesurent les conséquences de la non-tenue des élections en juillet 2018, elles se battront pour éviter à ce pays une autre crise institutionnelle. La crise socio- sécuritaire est suffisamment grave. Elle annihile tous les efforts de développement. Il est un impératif absolu de respecter le calendrier électoral pour éviter au pays des situations peu enviables et donner l’occasion aux groupes armés indépendantistes de remettre encore sur la table leur sempiternelle revendication, à savoir leur indépendance.
En somme, le Mali est désormais sur une pente raide et dangereuse, il revient aux autorités de tout mettre en œuvre pour empêcher son effondrement.
Youssouf Sissoko
youssouf@journalinfosept.com
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