Après Markacoungo en 2014, Samanko, en 2015, c’est la commune de Kambila, dans le cercle de Kati, qui a accueilli le lancement officiel de la campagne de vaccination 2016-2017. Et pour donner un élan politique à l’évènement, le président de la république, le Premier ministre, les membres du gouvernement, des présidents d’institution et des ambassadeurs accrédités au Mali ont fait le déplacement dans cette commune rurale de Kati, à la lisière du Bélédougou.
Les associations d’éleveurs et de vétérinaires, acteurs concernés au premier plan, étaient là.
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, chapeau cow boy beige, chemise olive et pantalon sombre, a tout prévu pour un accoutrement qui cadre avec l’environnement. C’est en vaccinateur en chef, qu’il inoculera quelques instants après la première dose de vaccin à un taureau bien maitrisé sur les lieux.
Le sous-secteur de l’élevage, 3è contributeur des recettes d’exportation après l’or et le coton, porte à lui seul 19% de parts de l’économie nationale et bénéficie de l’attention du gouvernement qui a décidé d’accorder 15% du budget au développement rural. Ce dont il faut se réjouir, a rappelé le ministre de l’Elevage et de la pêche, Dr Nango Dembéle. Autre preuve politique de l’attention portée à l’élevage, la décision du gouvernement d’instituer une journée nationale de l’élevage dès 2017, le crédit budgétaire étant déjà prévu.
La campagne se déroulera dans tout le pays et concerne 6 millions 500 mille bovins, 3 millions d’ovins et caprins, la protection de 7 millions de volaille. Les vaccinateurs avec un volume important de doses offertes par le président de la république, iront à l’assaut de plusieurs 22 maladies telles la péripneumonie contagieuse, la fièvre aphteuse, la maladie de Newcastle, la maladie de la vallée du Rift, etc.
Le vice-président de l’Assemblée permanente des chambres permanentes d’Agriculture, Sanoussi Bouya Sylla, a exhorté le gouvernement à accorder une attention particulière à la santé animale, seul gage d’un élevage compétitif.
Le maire de la Commune rurale de Kambila a, pour sa part, fait un vibrant plaidoyer pour la réhabilitation du Draal de Kati, haut lieu des échanges de bétail et gros pourvoyeur de l’économie à la fois de la commune et du cercle de Kati. Il a lors de la cérémonie décerné le prix du « meilleur travailleur » à IBK avant de remettre un cahier de doléances des femmes de Kambila au chef de l’Etat.
Envoyé spécial Abel Sangaré LE SURSAUT