Après la chute du régime d’IBK dont il a été l’un des acteurs principaux, l’imam de Badalabougou, aujourd’hui réfugié dans sa mosquée, cherche-t-il à ressortir ? La situation lui ayant échappé depuis, Mahmoud Dicko a néanmoins accordé une interview au new africain magazine de Yachen ben Yaïch, dans laquelle il a tenu des propos auxquels des internautes ont réagi.
Après avoir conduit le pays dans la situation dans laquelle nous sommes, et après s’être réfugié dans sa mosquée en prétendant qu’il ne sait que conduire la prière, son comportement relève carrément de la spéculation. Dans cette optique, un internaute du nom de Oumar Toure écrit : « Tu veux revenir sous une autre couverture, nous avons compris ton jeu. Il fallait continuer avec ça quand tu as fait tomber IBK. Merci pour cette erreur de parcours et reste dans ta mosquée. Imam politicien ». Mohammed Diarra se montre un plus dur que son prédécesseur et il se fiche de la qualité de l’écriture : « Vous pouvez nous foutre la paix ? Vous narguez de parler de sélection et que le pays oublier de battre sable. Vous parlez de sélection Bamako seulement » Phrases décousues, sans doute expressions d’une profonde colère contre l’imam honni.
Quant à Monsieur Kane, il pointe du doigt des imams qui n’ont pas fait leur rôle et se sont mêlés à ce qui ne les regarde pas : « analyse simple, c’est le regret des imams. IBK, pardon, tu n’étais pas la cause. »
Cependant, les réactions n’ont pas été toutes sur la dénonciation de l’imam ; certains intervenants ont été admirateurs de son interview, surtout quand il parlait sur la France et son opinion sur ce pays. C’est pourquoi Monsieur Ladji dit ceci : « Assalam aleyikoum mes frères et sœurs maliens ! J’ai écouté bien mon imam Dicko. N’écoutez pas les Occidentaux pour amener la paix dans notre Maliba ; n’écoutez pas les occidentaux pour construire notre Maliba et enfin n’écoutez surtout pas certains policiers malhonnêtes, le peuple malien est avec vous. S’il vous plaît, fais quelque chose pour que demain, nous, les jeunes, puissions prendre le bon chemin et qu’Allah nous guide sur le bon chemin. Amine ya rabbi ! » D’autres se révèlent même être fans que les autres, comme le cas de Monsieur Mohammed Kontao : « Voilà le vrai responsable qui est là pour son pays Maliba ! Vive l’imam Dicko ! Vive le Mali ! ». Youssouf aussi admire l’imam, « l’homme unique en son genre dans la sous-région parmi les guides religieux. L’histoire notera beaucoup de choses de vous, cher imam Dicko. »
Lansine coulibaly LE COMBAT