dimanche 24 novembre 2024
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Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali et la Guinée: Assimi, Choguel et Cie visés par des sanctions individuelles   

 

Après les discours, et les mobilisations de la rue pour justifier la prolongation, la CEDEAO décide de reprendre pied au Mali et en Guinée où l’ordre constitutionnel est malmené par les militaires. Les chefs d’État ont durci le ton et prévoient des sanctions individuelles ciblées étendues aux familles des militaires au pouvoir au Mali et en Guinée.  

 

Le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris d’importantes décisions. Cette fois-ci, on constate un durcissement de positions des chefs d’État avec des sanctions individuelles contre des dirigeants maliens et guinéens. Au cours du huis clos, il a été fait mention d’une lettre officielle par laquelle le gouvernement malien annonce qu’il ne pourra  pas tenir les élections présidentielles et législatives en février 2022, comme initialement prévu.

“Sur le plan politique, le Président de la CEDEAO a informé l’Autorité de la notification officielle par les autorités de transition (du Mali) de leur incapacité à respecter l’échéance de transition de février 2022’’, annonce la CEDEAO qui déplore vivement l’absence de progrès dans la préparation des élections, y compris l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la conduite des élections aux dates convenues.

Par ailleurs, la CEDEAO a réitéré la nécessité de respecter le calendrier de transition en ce qui concerne les élections prévues pour le 27 février 2022 et appelle les autorités de transition à agir en conséquence pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

En conséquence, l’Autorité appelle la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que les autorités de transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Conformément à la décision prise le 16 septembre 2021, la CEDEAO décide d’imposer des sanctions avec effet immédiat à l’encontre des individus et groupes identifiés, y compris l’ensemble des Autorités de transition et les autres institutions de transition. Ces sanctions seront également imposées aux membres de leur famille.

Entre autres sanctions imposées, “comprennent une interdiction de voyager et un gel de leurs avoirs financiers’’. La CEDEAO charge en outre le Président de la Commission d’examiner et de proposer des sanctions supplémentaires lors de sa prochaine session ordinaire le 12 décembre 2021 si la situation persiste. En outre, l’Autorité appelle l’Union africaine, les Nations Unies et les partenaires bilatéraux et multilatéraux à approuver et à soutenir la mise en œuvre de ces sanctions.

Le communiqué final de la CEDEAO condamne l’expulsion du Représentant permanent de la CEDEAO au Mali dans ce contexte critique et appelle les autorités de transition à maintenir l’esprit de dialogue et de collaboration avec la Commission de la CEDEAO pour assurer une transition réussie.

Un Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO est prévu le 12 décembre 2021 pour examiner l’évolution de la situation au Mali et en Guinée.

Cependant, la CEDEAO reste préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire au Mali en raison des incertitudes politiques accrues dans le pays. Il appelle les autorités de transition à intensifier leurs efforts pour améliorer la situation sécuritaire, notamment en assurant une présence effective de l’État dans les zones touchées. L’organisation des Chefs d’État Ouest-africain a demandé aux  pays voisins de renforcer leur présence sécuritaire le long de leurs frontières avec le Mali et charge la Commission de la CEDEAO d’approfondir les discussions en cours avec la Commission de l’Union africaine en vue d’améliorer la situation sécuritaire au Sahel.

Par ailleurs, l’Autorité appelle à un mandat plus robuste et offensif à renforcer la capacité opérationnelle de la MINUSMA pour faire face aux défis du terrorisme au Mali. Également, la CEDEAO réclame au Conseil de sécurité des Nations Unies d’apporter les modifications nécessaires au mandat de la MINUSMA.

Kevin KADOASSO LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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