Durant trois jours, Sikasso a abrité les concertations sur la paix, le développement et la sécurité dans les zones frontalières. Présidée par le chef du gouvernement Dr. BOUBOU CISSE, cette rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités : le représentant du secrétaire général des Nations unies, Mahamat Saleh Annadif, le haut représentant de la mission de l’union africaine au Mali, Pierre Buyoya, ainsi que le président de la commission de l’UEMOA, Abdallah Boureima et bien d’autres. Ce fut une occasion pour le Premier Ministre de réaffirmer l’engagement de l’état malien à consolider la paix et renforcer la sécurité des personnes et des biens.
Arrivé dans la capitale du Kénédougou, aux environs de 18 heures, Dr Boubou Cissé à été accueilli à l’entrée de la ville par le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, ainsi que les autorités locales. Après le cérémonial d’accueil, marqué par une revue de troupes, le chef du gouvernement s’est recueilli devant les deux stèles, respectivement en la mémoire de Tiéba et Babemba Traore. Il a ensuite rendu une visite de courtoisie aux notabilités de Sikasso, qui ont fait des bénédictions pour le pays.
Les attentes
Organisée par la commission de l’UEMOA conjointement avec la mission de l’union africaine pour le Mali et le sahel (MISAHEL) et la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au mali (MINUSMA), cette tribune a comme but principal d’analyser les germes de la crise multidimensionnelle que vive le pays depuis plus d’une décennie et particulièrement les conflits entre les différentes communautés vivants sur les trois frontières (Mali-Burkina Faso-Niger).
En effet, les régions du sahel sont confrontées à une insécurité croissante et multiforme résultant de la conjugaison de plusieurs facteurs dont les contestations politiques et sociales, les rebellions récurrentes les insurrections armées, le terrorisme et ses activités connexes, l’extrémisme violent, la criminalité transnationale organisée, les conflits intra et intercommunautaires ainsi que les catastrophes environnementales et sanitaires. Et c’est pour mieux cerner les contours des enjeux liés à la prévention des crises et conflits, la consolidation de la paix, la lutte contre le terrorisme l’extrémisme violent et le crime transnational organisé dans les zones frontalières que cette initiative salutaire a été mise en place .
Cette situation constitue une source de grave préoccupation pour la sécurité des personnes et des biens ainsi que la stabilité des états de la région. Plus spécifiquement, l’espace UEMOA est affecté par cette situation en particulier dans la zone du Liptako-Gourma, qui couvre les espaces frontaliers de trois de ses États membres, à savoir le Burkina Faso, le Mali, et le Niger.
ADA DJIGA, stagiaire LE COMBAT