Au Mali, le président IBK a jeté un pavé dans la mare, il y a un mois, quand il a lancé l’idée de réviser certaines dispositions de l’accord d’Alger, signé en 2015 avec les groupes armés du Nord. Depuis, la CMA, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, ne participe plus au Comité de suivi de cet accord. Va-t-on vers une rupture entre Bamako et les groupes armés du Nord ? Sidi Brahim Ould Sidati est le président en exercice de la CMA. En ligne de Tombouctou, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Pourquoi vous êtes-vous retiré du Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA) ?
Sidi Brahim Ould Sidati : Je tiens à préciser d’abord que ce n’est pas tout à fait un retrait. Nous avons à la suite de la 37e convocation pour le CSA, nous avons décidé de surseoir à notre participation au prochain CSA avant de pouvoir régler certains détails qui ont été identifiés par l’observateur indépendant.
Donc, ce n’est pas un retrait définitif du Comité de suivi de l’Accord d’Alger, du CSA ?
Non, ce n’est pas un retrait définitif. C’est plutôt une suspension de notre participation si toutefois certains détails n’ont pas été réglés.
Alors à l’origine de votre décision, il y a ce discours du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), c’était le mois dernier : « Je tiens à réaffirmer l’attachement du gouvernement malien à l’Accord d’Alger, quitte à en discuter certaines dispositions. L’essentiel est d’en conserver l’esprit ». Alors pourquoi pas une relecture de cet Accord d’Alger ?
Nous, sur le principe, nous ne sommes pas contre. Mais il fallait poser le cadre qui est défini par l’accord. Donc plutôt de convoquer les trois parties signataires, c’est-à-dire la CMA, la plateforme, le gouvernement, le médiateur, comme c’est écrit dans l’accord lui-même. La CMA est tout à fait partante pour ce cadre de discussion.
Donc vous êtes d’accord pour relire et rediscuter cet Accord d’Alger, mais pas dans le cadre du dialogue national inclusif qui vient de démarrer ?
Effectivement. Si nous devons aller sur ce principe, il faut d’abord prendre la méthode, c’est-à-dire d’abord contacter les différentes parties et convenir ensemble de cette relecture et de cette discussion.
Êtes-vous d’accord avec le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, quand il dit que « cet accord n’est pas un fétiche » ?
Nous n’avons jamais voulu que l’accord soit un « fétiche ». Pour nous, l’accord arrange toutes les parties maliennes. Nous, nous n’avons aucun intérêt à ne pas le discuter et nous n’avons rien derrière la tête. Pour nous, l’accord était le cadre idéal pour en finir avec la crise malienne et sortir avec un pays unifié.
Pour beaucoup de Maliens, cet accord contient les germes de la partition du Mali, car son article 6 prévoit que le futur président de l’Assemblée régionale cumulera tous les pouvoirs exécutif et législatif dans la région ?
Pour nous la CMA, cet accord, c’est le minimum que nous pouvions demander pour lequel nous avons accepté de signer l’Accord. Donc, nous sommes d’accord que si l’une des parties avait le désir de pouvoir réduire l’accord, elle a toute la priorité d’engager la procédure. Et la CMA ne fait aucune objection à ce que l’une des parties puisse saisir le médiateur pour demander la lecture ou la révision de l’accord. Nous ne voyons pas d’inconvénient. Mais il faut que cette partie ait clairement la volonté de le faire.
Et dans cet esprit, est-ce que vous pourriez accepter de participer au prochain Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA) qui est prévu au début de ce mois de novembre à Bamako ?
Nous ne participerons pas à la prochaine session du CSA avant de tenir une rencontre au cours de laquelle nous allons discuter de certains détails par rapport à la mise en œuvre de l’accord. De toutes les façons, la lecture de l’accord, quand cette relecture sera faite, est-ce qu’il est évident que cette lecture va donner un autre accord qui est beaucoup plus accepté par les autres ? C’est ça aussi qu’il faut garantir.
Selon le président du Niger, Mahamadou Issoufou, il y a des mouvements signataires de l’Accord d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes. Qu’en pensez-vous ?
Je pense que si on suit la déclaration des uns et des autres, même les Maliens pensent que Barkhane est en connivence avec le terrorisme, je pense que cela n’engage que ceux qui le disent.
Donc, vous n’êtes pas d’accord avec le président Issoufou ?
Pas du tout. La position de la CMA était tout à fait claire. Quand nous avons signé l’accord, nous nous sommes démarqués des mouvements terroristes. Et dans son ensemble, la CMA n’a jamais collaboré avec aucun terroriste. Et nous avons toujours été des victimes des terroristes.
Cela dit, il y a un document officiel du Niger selon lequel cinq personnes qui séjournent à Kidal sont citées nommément comme étant complices des terroristes, à savoir : Achafghi Ag Bohada, qui est le chef d’état-major du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ; Alhousseini Ag Ahmedou, alias Goumey, qui est un officier du HCUA ; Bohada Ag Hamzata, [présenté comme dans le document comme] le chef de la sécurité du gouverneur de Kidal ; Hamad Ali, qui est chef de poste de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ; Alghabass Ag Intalla, frère de l’actuel Amenokal de Kidal.
Les cinq personnes citées parlent de documents officiels du Niger. Quand vous regardez un peu leurs responsabilités, c’est des responsables qui n’ont jamais quitté Kidal. Et à Kidal, il n’y a pas un vide. Il y a la Minusma [Mission de l’ONU au Mali], il y a Barkhane [opération militaire française au Sahel et au Sahara], il y a la communauté internationale. Et ces gens dans leurs déplacements sont suivis par les forces en présence. Je ne pense pas que le Niger puisse avoir des informations sur ces gens que Barkhane n’a pas, que la Minusma n’a pas.
Ce que disent les services nigériens, c’est que ces cinq personnes ont commandité des attaques sur le sol nigérien, tout en restant à Kidal ?
Barkhane a des services de renseignements et d’écoutes, la Minusma aussi, beaucoup plus perfectionnés que les services de renseignement nigérien. Il y a des drones qui surveillent, il y a la communication, il y a tout. Je ne pense pas que les services de renseignements, les écoutes que la Minusma et Barkhane détiennent soient beaucoup moindres que ceux du Niger. Je ne crois pas à cela. Ces personnes que l’on vient de citer, nous, nous les connaissons et nous sommes sûrs qu’aucune de ces personnes n’est associée ni de loin ni de près de ce pour lesquelles on les accuse.
Mais tout de même, est-ce qu’il n’est pas temps de mettre fin au statut spécial de Kidal qui est une sorte de zone de non-droit au nord du Mali ?
Je pense qu’avec la mise en œuvre de l’accord, son accélération, et sa mise en œuvre, le statut de Kidal peut changer. Mais ce qui est beaucoup plus difficile à comprendre, c’est de connaître le statut de ceux qui demandent le statut de Kidal maintenant au Mali.
Alors je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire ?
Ce qui gêne le plus au Mali, c’est le statut des dirigeants maliens. Le ministre des Affaires étrangères pour lequel le statut de Kidal est un problème. Je pense que c’est plutôt lui qui a un statut difficile à comprendre au Mali.
Vous parlez du statut de Tiébilé Dramé ?
Oui, je parle du statut du ministre Tiébilé Dramé. Est-ce qu’il est de l’opposition ? Est-ce qu’il est du parti [majoritaire] ? Est-ce que le fait de chercher à chercher le statut de Kidal ne crée pas un autre statut pour le Mali ? Est-ce que Tiébilé Dramé, en soulevant les principes de statut de Kidal, ne crée pas beaucoup plus de problèmes aux Maliens.
Mais ce n’est pas Tiébilé Dramé qui pose le problème. C’est le président Issoufou ?
Non, mais le président aussi en a posé avec Tiébilé Dramé. C’est une campagne qui est venue avec Tiébilé Dramé en commençant par le problème des drapeaux, en commençant par le statut de Kidal, en faisant toute une campagne. Depuis l’accord politique qui a été fait, il y a une campagne qui a été médiatisée et qui a été prise avec le ministre Tiébilé Dramé, le président Issoufou, qui consistait à tourner tous les problèmes autour du statut de Kidal, alors que le statut de Kidal n’est pas nouveau. Ce n’est pas seulement quand Tiébilé Dramé est venu que le statut de Kidal s’est posé.
Mais franchement, vous pouvez dire qu’il n’y a pas aucun lien entre les gens de Kidal et les attaques sur le territoire du Niger depuis six mois ?
Je vous garantis que la campagne qu’on vient de faire, cette campagne de dire que la CMA à travers le HCUA [Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad] est en connivence avec le terrorisme, n’a aucun fondement. Le HCUA est un membre de la CMA. Et quand ils ont signé l’Accord d’Alger, et quand ils se sont mis avec la CMA, ils s’étaient démarqués du terrorisme. Ils l’ont fait en toute volonté. Rien ne prouve aujourd’hui vraiment qu’il y a un contraire à cela.
Source :RFI
Sidi Brahim Ould Sidati
«La CMA n’a jamais collaboré avec les terroristes»
Sidi Brahim Ould Sidati, au moment de signer l’accord de paix inter-malien au nom des rebelles de la CMA,
Au Mali, le président IBK a jeté un pavé dans la mare, il y a un mois, quand il a lancé l’idée de réviser certaines dispositions de l’accord d’Alger, signé en 2015 avec les groupes armés du Nord. Depuis, la CMA, la Coordination des Mouvements de l’Azawad, ne participe plus au Comité de suivi de cet accord. Va-t-on vers une rupture entre Bamako et les groupes armés du Nord ? Sidi Brahim Ould Sidati est le président en exercice de la CMA. En ligne de Tombouctou, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Pourquoi vous êtes-vous retiré du Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA) ?
Sidi Brahim Ould Sidati : Je tiens à préciser d’abord que ce n’est pas tout à fait un retrait. Nous avons à la suite de la 37e convocation pour le CSA, nous avons décidé de surseoir à notre participation au prochain CSA avant de pouvoir régler certains détails qui ont été identifiés par l’observateur indépendant.
Donc, ce n’est pas un retrait définitif du Comité de suivi de l’Accord d’Alger, du CSA ?
Non, ce n’est pas un retrait définitif. C’est plutôt une suspension de notre participation si toutefois certains détails n’ont pas été réglés.
Alors à l’origine de votre décision, il y a ce discours du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), c’était le mois dernier : « Je tiens à réaffirmer l’attachement du gouvernement malien à l’Accord d’Alger, quitte à en discuter certaines dispositions. L’essentiel est d’en conserver l’esprit ». Alors pourquoi pas une relecture de cet Accord d’Alger ?
Nous, sur le principe, nous ne sommes pas contre. Mais il fallait poser le cadre qui est défini par l’accord. Donc plutôt de convoquer les trois parties signataires, c’est-à-dire la CMA, la plateforme, le gouvernement, le médiateur, comme c’est écrit dans l’accord lui-même. La CMA est tout à fait partante pour ce cadre de discussion.
Donc vous êtes d’accord pour relire et rediscuter cet Accord d’Alger, mais pas dans le cadre du dialogue national inclusif qui vient de démarrer ?
Effectivement. Si nous devons aller sur ce principe, il faut d’abord prendre la méthode, c’est-à-dire d’abord contacter les différentes parties et convenir ensemble de cette relecture et de cette discussion.
Êtes-vous d’accord avec le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, quand il dit que « cet accord n’est pas un fétiche » ?
Nous n’avons jamais voulu que l’accord soit un « fétiche ». Pour nous, l’accord arrange toutes les parties maliennes. Nous, nous n’avons aucun intérêt à ne pas le discuter et nous n’avons rien derrière la tête. Pour nous, l’accord était le cadre idéal pour en finir avec la crise malienne et sortir avec un pays unifié.
Pour beaucoup de Maliens, cet accord contient les germes de la partition du Mali, car son article 6 prévoit que le futur président de l’Assemblée régionale cumulera tous les pouvoirs exécutif et législatif dans la région ?
Pour nous la CMA, cet accord, c’est le minimum que nous pouvions demander pour lequel nous avons accepté de signer l’Accord. Donc, nous sommes d’accord que si l’une des parties avait le désir de pouvoir réduire l’accord, elle a toute la priorité d’engager la procédure. Et la CMA ne fait aucune objection à ce que l’une des parties puisse saisir le médiateur pour demander la lecture ou la révision de l’accord. Nous ne voyons pas d’inconvénient. Mais il faut que cette partie ait clairement la volonté de le faire.
Et dans cet esprit, est-ce que vous pourriez accepter de participer au prochain Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA) qui est prévu au début de ce mois de novembre à Bamako ?
Nous ne participerons pas à la prochaine session du CSA avant de tenir une rencontre au cours de laquelle nous allons discuter de certains détails par rapport à la mise en œuvre de l’accord. De toutes les façons, la lecture de l’accord, quand cette relecture sera faite, est-ce qu’il est évident que cette lecture va donner un autre accord qui est beaucoup plus accepté par les autres ? C’est ça aussi qu’il faut garantir.
Selon le président du Niger, Mahamadou Issoufou, il y a des mouvements signataires de l’Accord d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes. Qu’en pensez-vous ?
Je pense que si on suit la déclaration des uns et des autres, même les Maliens pensent que Barkhane est en connivence avec le terrorisme, je pense que cela n’engage que ceux qui le disent.
Donc, vous n’êtes pas d’accord avec le président Issoufou ?
Pas du tout. La position de la CMA était tout à fait claire. Quand nous avons signé l’accord, nous nous sommes démarqués des mouvements terroristes. Et dans son ensemble, la CMA n’a jamais collaboré avec aucun terroriste. Et nous avons toujours été des victimes des terroristes.
Cela dit, il y a un document officiel du Niger selon lequel cinq personnes qui séjournent à Kidal sont citées nommément comme étant complices des terroristes, à savoir : Achafghi Ag Bohada, qui est le chef d’état-major du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ; Alhousseini Ag Ahmedou, alias Goumey, qui est un officier du HCUA ; Bohada Ag Hamzata, [présenté comme dans le document comme] le chef de la sécurité du gouverneur de Kidal ; Hamad Ali, qui est chef de poste de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ; Alghabass Ag Intalla, frère de l’actuel Amenokal de Kidal.
Les cinq personnes citées parlent de documents officiels du Niger. Quand vous regardez un peu leurs responsabilités, c’est des responsables qui n’ont jamais quitté Kidal. Et à Kidal, il n’y a pas un vide. Il y a la Minusma [Mission de l’ONU au Mali], il y a Barkhane [opération militaire française au Sahel et au Sahara], il y a la communauté internationale. Et ces gens dans leurs déplacements sont suivis par les forces en présence. Je ne pense pas que le Niger puisse avoir des informations sur ces gens que Barkhane n’a pas, que la Minusma n’a pas.
Ce que disent les services nigériens, c’est que ces cinq personnes ont commandité des attaques sur le sol nigérien, tout en restant à Kidal ?
Barkhane a des services de renseignements et d’écoutes, la Minusma aussi, beaucoup plus perfectionnés que les services de renseignement nigérien. Il y a des drones qui surveillent, il y a la communication, il y a tout. Je ne pense pas que les services de renseignements, les écoutes que la Minusma et Barkhane détiennent soient beaucoup moindres que ceux du Niger. Je ne crois pas à cela. Ces personnes que l’on vient de citer, nous, nous les connaissons et nous sommes sûrs qu’aucune de ces personnes n’est associée ni de loin ni de près de ce pour lesquelles on les accuse.
Mais tout de même, est-ce qu’il n’est pas temps de mettre fin au statut spécial de Kidal qui est une sorte de zone de non-droit au nord du Mali ?
Je pense qu’avec la mise en œuvre de l’accord, son accélération, et sa mise en œuvre, le statut de Kidal peut changer. Mais ce qui est beaucoup plus difficile à comprendre, c’est de connaître le statut de ceux qui demandent le statut de Kidal maintenant au Mali.
Alors je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire ?
Ce qui gêne le plus au Mali, c’est le statut des dirigeants maliens. Le ministre des Affaires étrangères pour lequel le statut de Kidal est un problème. Je pense que c’est plutôt lui qui a un statut difficile à comprendre au Mali.
Vous parlez du statut de Tiébilé Dramé ?
Oui, je parle du statut du ministre Tiébilé Dramé. Est-ce qu’il est de l’opposition ? Est-ce qu’il est du parti [majoritaire] ? Est-ce que le fait de chercher à chercher le statut de Kidal ne crée pas un autre statut pour le Mali ? Est-ce que Tiébilé Dramé, en soulevant les principes de statut de Kidal, ne crée pas beaucoup plus de problèmes aux Maliens.
Mais ce n’est pas Tiébilé Dramé qui pose le problème. C’est le président Issoufou ?
Non, mais le président aussi en a posé avec Tiébilé Dramé. C’est une campagne qui est venue avec Tiébilé Dramé en commençant par le problème des drapeaux, en commençant par le statut de Kidal, en faisant toute une campagne. Depuis l’accord politique qui a été fait, il y a une campagne qui a été médiatisée et qui a été prise avec le ministre Tiébilé Dramé, le président Issoufou, qui consistait à tourner tous les problèmes autour du statut de Kidal, alors que le statut de Kidal n’est pas nouveau. Ce n’est pas seulement quand Tiébilé Dramé est venu que le statut de Kidal s’est posé.
Mais franchement, vous pouvez dire qu’il n’y a pas aucun lien entre les gens de Kidal et les attaques sur le territoire du Niger depuis six mois ?
Je vous garantis que la campagne qu’on vient de faire, cette campagne de dire que la CMA à travers le HCUA [Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad] est en connivence avec le terrorisme, n’a aucun fondement. Le HCUA est un membre de la CMA. Et quand ils ont signé l’Accord d’Alger, et quand ils se sont mis avec la CMA, ils s’étaient démarqués du terrorisme. Ils l’ont fait en toute volonté. Rien ne prouve aujourd’hui vraiment qu’il y a un contraire à cela.
Source :RFI