Dans le cadre du processus d’évaluation de la situation sécuritaire prévalant dans la Sous-région Sahélienne, et d’application des dispositions prises pour la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière confié au Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), le Conseil des Chefs d’état-major de l’Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger était en réunion ordinaire le 28 octobre dernier, ici à, à l’Hôtel Salam de Bamako.
A tout Seigneur, tout honneur. En effet, la présente rencontre était placée sous l’égide du Chef d’état-major général des armées du Mali, le Général de Division Didier Dacko.
Ainsi, cette réunion a été mise à profit par les Responsables militaires des pays concernés, notamment, le Général de Division Didier Dacko (Chef d’état-major des armées du Mali), le Général de Division, Hanana (Chef d’État-major Général adjoint des Armées de la Mauritanie), le Général Ahmed Mohamed (Chef d’état-major Général adjoint du Niger) et le Général-Major Zerrad Chérif de l’Algérie, pour raffermir les liens de coopération transfrontaliers entre les pays sahéliens face au terrorisme. L’objectif était d’explorer les pistes de réflexion pour assurer efficacement la surveillance et le contrôle des frontières communes.
A l’ouverture des travaux, le Général de Division Didier Dacko fera savoir que cette rencontre offrait l’opportunité de procéder à une évaluation des étapes franchies, après la relecture des textes du mémorandum signé en janvier 2015 à Tamanrasset. Le Chef d’état-major des armées du Mali a souligné que la mise en œuvre des nouvelles propositions entérinées lors de la rencontre du 16 septembre 2015, à Tamanrasset, repose sur, entre autres, la planification des stratégies conjointes au niveau des commandements opérationnels et des patrouilles mixtes à exécuter le long des frontières communes. Après avoir présenté une analyse minutieuse de la situation qui prévaut dans la Région, il a souligné la nécessité de renforcer la coopération transfrontalière et la coordination des actions similaires. Il a rappelé que la première réunion des Chefs d’opérations et de renseignements militaires, tenue à Gao du 21 au 23 décembre 2015, s’inscrivait dans cette dynamique et a surtout permis d’échanger sur les activités des groupes terroristes sur les zones frontalières. En tout cas, pour ce qui concerne le Mali, les attentes, par rapport au CEMOC, restent grandes en raison non seulement de sa position géographique, mais aussi du redéploiement très prochain des forces armées maliennes au Nord. Ce, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions pertinentes de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger. Les Représentants des pays du CEMOC ont, à travers leurs interventions, salué à tour de rôle les autorités maliennes pour la parfaite organisation et l’accueil de cette rencontre. Ils ont tous réitéré leur préoccupation sur la situation sécuritaire que traverse la bande sahélo-saharienne.
A l’issue des travaux de cette réunion, le Mali a passé le témoin du Conseil des Chefs d’Etat-major à la République Islamique de Mauritanie, qui présidera ses destinées pendant les douze prochains mois.
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