jeudi 25 avril 2024
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Révision constitutionnelle : La main invisible du Front national français

«Le Président IBK est allé chercher un juriste français pour écrire son projet de constitution monarchique », dixit Tiébilé Dramé du PARENA.

Des juristes étrangers, gracieusement rémunérés sur le dos du contribuable malien. C’est triste, les Nationalistes Modibo Kéïta et Mamadou Konaté sont en train de se retourner sans cesse dans leurs tombes à cause du mépris pour les cadres maliens. La dignité et la fierté maliennes ont été malmenées par celui qui aurait dû  être le garant constitutionnel. Le Président IBK est allé chercher des juristes étrangers pour la rédaction de son projet de révision constitutionnelle. A  révélé le Président du PARENA (Parti pour la Renaissance Nationale) chez nos confrères sénégalais.

En effet, le jeudi 1er juin 2017 restera une date mémorable  dans les annales de l’Histoire de la troisième  République du Mali ; car, c’est ce jour que les Députés ont donné leur feu vert au projet de révision de la Constitution du 25 février 1992.

Après deux jours et deux nuits de débats houleux et poignants, ledit document est soumis au vote. Il requiert ainsi l’approbation des élus de la nation par 111 voix pour, 31 voix contre et 0 abstention.

Depuis, le débat divise les Maliens avec la formation de deux camps.

Celui du « NON » ou « AN TE, A BANNA » (Nous refusons, Terminé ! » et le camp du « OUI », connu aussi sous l’appellation « AN SON NA » (Nous sommes d’accord »).

Pour diverses raisons, l’opposition n’affaiblit pas.

Le camp « AN TE, A BANNA », s’est très tôt montré sur le front avec des marches pacifiques comme celles des 17 juin et 15 juillet 2017 qui ont été de véritables démonstrations de forces.

Les leaders estiment que le moment n’est pas opportun pour organiser une révision constitutionnelle surtout que le texte présenté est mauvais.

L’autorité de l’Etat s’exerce partiellement sur le territoire national ; car, le contexte actuel est marqué d’une part par l’insécurité et l’absence de l’Administration dans bon nombre des localités des Régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka et, d’autre part,  par l’interdiction formelle de la présence de l’Etat et de l’Armée dans les Régions de Kidal et Taoudéni.

Faut-il le rappeler que Kidal constitue une entité presque autonome où le retour de l’Administration était prévu pour le 20 juin et reporté au 20 juillet 2017. Mais Kidal n’est toujours pas dans le giron malien. Ses Administrateurs et autorités politiques sont tous basés à Gao et très fréquents à Bamako.

En début du mois, la Cour constitutionnelle a eu adoucir l’ardeur des opposants dans  son  arrêt des réponses aux problèmes posés. Cette institution estime que le Gouvernement peut organiser un referendum et non organiser un référendum. Selon un pionnier de la Démocratie au Mali Maitre Mountaga Tall, le Président du CNID. Le combattant infatigable pour l’instauration  la démocratie, l’Etat de droit, le pluralisme politique et la liberté d’expression. Pour Me Tall : «Aux termes de ces débats, le Président de la République prendrait la mesure qui lui semblerait la plus appropriée : retirer le projet ou le soumettre à un referendum avec l’adhésion à priori du plus grand nombre. Rien ne devrait d’ailleurs au terme d’un tel exercice s’opposer au référendum.…».

Le CNID, alors association, était la première organisation à revendiquer à visage découvert l’instauration du multipartisme et de la fin du régime autocratique de Moussa Traoré.

La constitution de 192, avec un quart de siècle de chemin parcouru, connait des cas d’insuffisances et d’usure, révélés surtout pendant la crise institutionnelle et sécuritaire de 2012.

Par contre, Daba Diawara, ex Ministre de la Réforme de l’Etat, en charge de la réforme institutionnelle sous ATT, actuellement Directeur du Centre d’Etudes et de Recherches sur les institutions politiques et administratives africaines déclare : «Mon parti et moi sommes partisans du NON».

Mahamadou YATTARA : LE COMBAT

Rédaction

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