Depuis sa prise de fonctions, le samedi 8 avril 2017, le nouveau Premier Ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a chaussé ses crampons pour le bonheur des Maliens. Sa prise de fonctions a eu lieu à un moment où le front social était en ébullition avec la crise du football, les grèves des agents de la santé et les enseignants de tous les ordres.
Le ton du malaise social a été donne depuis le 8 mars, par la crise du football ayant abouti à la dissolution du Comité exécutif de la Fédération malienne de Football dirigé par Boubacar Baba Diarra. Cette décision du Ministre des Sports a donné naissance à un Comité provisoire de Normalisation avec à sa Sidy Diallo, dont la mission est de rassembler l’ensemble de la famille du football. La FIFA avait suspendu le Mali de toutes les compétions, pour ingérence du Gouvernement dans le Sport. Suite aux différentes médiations et démarches, un protocole d`accord est a signé entre la FEMAFOOT et le Collectif du club de la ligue de Bamako, le jeudi 27 avril 2017, à la Primature sous le leadership du Premier Ministre nommé quels jours avant.
Depuis les succès s’enchainent, fin de la grève des agents de la santé lancée depuis le 9 mars dernier.
Après un mois de grèves, les Agents de santé ont repris le travail à la suite d’un accord avec le Gouvernement, le mardi 18 avril 2017.
Ainsi, la bataille se tournait vers le Collectif des Syndicats de l’Education signataires de l’Accord du 15 octobre 2016 (SYLDEF, SYNEB, SYNESEC, SYNECFT, FENAREC, SYPESCO), qui a connu son épilogue par un accord entre le Gouvernement les syndicats. Cette entente met un terme à la grève des 15 jours du corps professoral débutée le 2 mai 2017 dans les établissements publics de l’Education fondamentale et de l’Enseignement secondaire.
L’octroi d’un Statut autonome aux Enseignants constituait l’une des difficultés majeures de la mise en œuvre de l’Accord précédent.
Par ailleurs, ils ont organisé une marche pacifique, le 27 avril 2017, pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur leurs conditions de travail et de vie.
Au même moment, le collectif des Enseignants du Nord levaient son mot d’ordre de grève déclenchée le 14 février 2017.
Les grévistes exigeaient du Gouvernement l’allocation de primes de risques en plus de l’amélioration des conditions sécuritaires pour l’exercice de leur métier dans la sérénité.
Aujourd’hui, le Gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maïga a une seule épine dans le pied : «La grève des travailleurs du Ministère des Affaires Etrangères », pour apaiser le front social.
Mahamadou Yattara : LE COMBAT