Dans la cour de l’ESGAF, l’Association des Ecoles Privées Agrées du Mali (AEPAM) a tenu le mercredi 24 octobre, une conférence de presse afin d’édifier l’opinion nationale et internationale sur les difficultés de démarrage de l’année scolaire 2018-2019 au niveau des établissements privés secondaire. Le principal conférencier était le secrétaire général de l’AEPAM, l’honorable Boulkassoum Touré.
« Sans le payement des prestations de l’année écoulée, il est financièrement difficile pour nous de reprendre les activités, car les enseignants, les bailleurs des immeubles loués, les fournisseurs, les banques : tout le monde attend ces paiements » a précisé le conférencier Touré.
En effet, considéré comme un parténaires incontournables de l’Etat dans le cadre de la formation des élèves du secondaire, les établissements privés agréés n’ont jusqu’à présent pas ouvert les classes. Cela, à cause de difficultés d’ordre financier.
Dans son intervention, Boulkassoum Touré a mis l’accent sur deux niveaux pour situer le blocage dans le payement. En guise de précision, il dira que l’avènement du budget programme a fait que les dossiers de paiement ont été conçus par les Académie d’Enseignement.
Donc s’il y a un paiement dans une localité, dit-il, ce sont tous les établissements du ressort de cette académie qui sont payés en même temps. « Malheureusement l’individualisation des paiements au niveau de l’académie de Kayes est à la base du blocage » a-t-il déploré.
Soutenant que le trésor public a exigé de tous les payeurs la production d’état individuel produit par les promoteurs, seule condition pour entrer dans ses droits, il dira que tout le monde a déposé depuis le 1er octobre les états individuels et que les paiements sont toujours attendus.
Evoquant le 2ème niveau de blocage dans le payement, M. Touré indexera tout simplement le double langage des services de comptabilité locaux. Dans ce sens, il dira que pendant que certains payeurs exigent les états financiers individuels, d’autres ont payé sur base des documents élaborés par les services techniques du Ministère de l’Education Nationale.
Parlant des chiffres, le secrétaire général de l’AEPAM a souhaité faire clairement la part des choses. Selon lui, avec le système (états individuels) le total à payer serait de 41 521 830 000FCFA. Par contre, précise-t-il, sur la base des états élaborés par les services techniques, la même dépense est actuellement de 33 504 271 000FCFA.
Au chapitre des actions menées pour diligenter ces paiements, il dira que l’AEPAM avait préconisé à ses établissements affiliés en début de juin de ne pas accepter d’aller aux différents examens avant les paiements. « En plus de l’échauffement du climat social, si notre association décidait de plonger le pays dans une année blanche par la non tenue des examens, l’élection présidentielle risquerait de ne pas se tenir » a-t-il déclaré.
Selon lui, c’est conscient des effets néfastes de cette décision, qu’ils ont décidé à l’issue d’une assemblée générale d’abandonner cette solution.
Au dernier point de son exposé, Boulkassoum Touré a affirmé que les établissements privés secondaires sont aujourd’hui en retard dans le démarrage des activités et n’attendent que les paiements pour commencer en même temps.
Selon lui, ces derniers n’ont aucunement la volonté que cette situation perdure. « Ce n’est pas parce que on ne veut pas, mais compte-tenu de notre faiblesse financière, nous ne pouvons pas démarrer » a-t-il expliqué dans un langage clair.
Par Moïse Keïta LE SURSAUT
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