dimanche 24 novembre 2024
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Prorogation de la transition: Le Cherif de Nioro inciterait-il les colonels à la tentation ?  

 

Proroger ou ne pas proroger, c’est le sujet qui continue de faire couler beaucoup d’encre à quelques mois de la fin du délai prescrit dans la Charte de la transition. Le Chérif de Nioro est le fervent partisan de la prolongation.  

L’on ne peut manquer d’y toucher en profondeur. La question relative à la prorogation du délai de la transition ne saurait passer inaperçue à quelques mois seulement de sa fin. L’opinion, dans son entièreté, est concernée par la prolongation de la transition. Même si l’on sait déjà que les autorités au pouvoir disent vouloir respecter le délai prescrit dans la Charte. Le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïg, quant à lui, aurait vu grand finalement, car, il estime que ce sont les assises nationales pour la refondation de la nation qui classeront ou détermineront le chronogramme électoral. Si le PM a osé tenir un tel langage, c’est qu’il aurait un soutien de taille. L’on est presque sûr puisque le Cherif de Nioro avait dit au préalable que la transition doit être prolongée pour que le Mali trouve une assise, une vraie base pour son avancée. Le dignitaire religieux tient encore à sa position. Cette fois-ci, face à l’organisation Ouest-Africaine, la CEDEAO, en fin de mission pour une suivie du processus de la transition malienne. Dans son plaidoyer, le Chérif regrette amèrement les événements récurrents et successifs qui ont entraîné des changements de régime dans ce pays. Et pour lui, suivant son sage esprit éclairé, au lieu de se précipiter pour organiser les élections, les réformes et autres préoccupations politiques ou des politiques (des politiciens ou hommes politiques), il faut donner du temps aux nouvelles autorités, c’est-à-dire les militaires, le colonel Assimi Goïta et ses affidés de poser les jalons d’une nation malade, blessée. Dans son for intérieur,  il pense qu’à travers des idées, ceux-ci pourront permettre au Mali de se frayer un chemin vers l’émergence et de soigner ses blessures.  Voici un extrait du plaidoyer du chef spirituel relayé par nos confrères ‘’Le démocrate’’ : « …au départ, il y a le régime de Modibo Keïta qui avait reçu un grand soutien du peuple. Mais, il s’est rapidement effondré à cause de la déviation de sa politique ayant conduit à son renversement par un coup d’État mené par de jeunes officiers de bas rang. Mais c’était un coup d’État « blanc » dans le sens où aucune goutte de sang ne fut versée. Et leur règne a duré une vingtaine d’années, à la fin duquel il y a une révolution et la destruction des équipements et biens publics. L’affaire s’est soldée par la prise du pouvoir par un groupe d’officiers de l’armée, pour entamer un nouveau chapitre de souffrances ayant à plonger notre peuple épuisé dans une mer de conspirations sous l’habillage du jeu de la démocratie hors de contrôle et de mesure. Ainsi, les politiciens ont commencé à manger le peu qui restait de ce peuple émacié et appauvri. Ensuite, Messieurs, la transformation a eu lieu au début des années 90 avec les mêmes décisions improvisées qui ont fait le lit du coup d’État perpétré par Amadou Toumani Touré. Le délai prescrit de 14 mois a été respecté ; mais, la prise en compte de la réalité du pays n’a pas été respectée. Et nous rappelons ici la citation à méditer de l’homme politique américain, James Freeman Clark : «Le politicien regarde son avenir électoral immédiat, alors que l’homme d’État regarde l’avenir des générations futures. »

À suivre…

Moriba DIAWARA  LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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