Cette volonté a poussé beaucoup de personnes à trouver des moyens non officiels, en faisant même appel à des lobbies de l’Internet c’est-à-dire les vidéo- mans pour rallier la masse populaire à leur cause.
L’adoption de la nouvelle loi électorale par le CNT a fait le boom sur le plan national, chacun faisait l’apologie de son mentor en sa manière. Pour le clan gouvernemental serait représenté par le CNT. Avec la confusion que font les gens sur le travail du CNT qui est censé représenter l’organe législatif, les conseillers ont apporté des amendements à la nouvelle loi électorale. Beaucoup de personnes ont vu cela comme un affront au Gouvernement surtout au Premier ministre, Choguel Maïga.
Selon eux, le CNT vient de salir le travail du Gouvernement. Pire, il a humilié le Gouvernement en apportant 92 amendements à ce projet de loi. C’est pourquoi ils ont demandé au président de la transition de ne pas promulguer la loi électorale amendée. Ainsi, l’illusion s’est créée, vendredi dernier au sein du clan Choguel puisque le président de la transition a promulgué la loi électorale peu après sa rencontre avec le médiateur de la CEDEAO, qui était en mission pour le Mali dans le cadre des préparatifs du sommet du 3 juillet prochain. Selon certaines sources, le médiateur s’est dit ravi de voir les avancées du Gouvernement de la transition avant d’appeler les autorités à faire du mieux avant le jour J.
Par ailleurs, la promulgation en elle-même fait référence à l’organisation des élections présidentielles et législatives. Un sujet dont les Maliens ne veulent pas entendre parler, du moins, pas avant que la sécurité ne soit garantie sur l’ensemble du territoire. Or, actuellement, le pays vient de connaitre une attaque des bandits armés faisant 132 morts, bien qu’on dise que l’armée monte en puissance.
Aujourd’hui, on se demande pourquoi les autorités acceptent de promulguer la loi électorale. Est-ce à cause de la pression de la CEDEAO pour la levée de l’embargo? En tout cas, bon nombre du clan du Premier ministre, surtout ces vidéo mans, qui parlent au nom du Gouvernement accusent Assimi d’avoir cédé face à la CEDEAO et la France.
Selon eux, c’est en quelque sorte un retour à la case départ c’est-à-dire ce pour quoi le Mouvement du 5 juin a lutté contre IBK. Mais, est-ce que ce changement dont on parle existe réellement après les deux coups d’État ?
Selon beaucoup de personnes, la transition n’a servi que de monnaie d’échange entre le Mouvement du 5 juin et les colonels. Ce qui a conduit à un dénigrement de la classe politique aux yeux de la population. C’est tout ce qu’on peut dire de cette transition.
Enfin de compte, les perdants dans cette histoire sont les personnes qui ont servi de boucs émissaires, c’est-à-dire les victimes du 10, 11 et 12 juillet 2020.
Lansine COULIBALY LE COMBAT