samedi 20 avril 2024
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Procès de Sanogo : Ça commence par user des nerfs et des sous !

La nouvelle suspension, prononcée hier pour le procès du Général Amadou Haya Sanogo et ses coaccusés, laisse entrevoir des velléités d’un dilatoire qui voilent à peine l’inéluctable échec de la défense. Celle-ci, ayant réussi à obtenir trois suspensions en l’espace d’une semaine, a clairement opté pour l’usure du facteur temps ; du coup, ce sont les nerfs de la partie civile et le Trésor de l’Etat qui en font les frais.

Suspendu dans un premier temps à son ouverture le mercredi 30 novembre dernier pour reprendre le vendredi 2 décembre, le procès tant attendu qui se déroule dans le Kènèdougou profond a déjà lassé plus d’un en ce sens qu’il a connu hier sa troisième suspension à la suite de la 2e prononcée à la première reprise. Si la raison évoquée pour projeter une nouvelle reprise, pour le mercredi 7 décembre, semble quelque peu convaincante, celles justifiant les deux premières suspensions se révèlent de faux-fuyants de nature à trainer dans la durée.

En effet, la comparution des témoins cités, exigée par la défense et approuvée par la Cour dans le souci de la manifestation de la vérité dans ce procès, apparaît comme une lapalissade contrairement à la polémique inutile sur le statut du principal acteur de l’événement, Amadou Haya Sanogo. La disposition du temps matériel mise en avant par la défense pour discuter avec son client, une demande qui était à l’origine de la première suspension, pouvait être évitée quand on sait que ces contacts étaient établis depuis de longues dates avant l’ouverture du procès. On pouvait également passer par-dessus l’alibi objet de la seconde suspension ; car, l’entrée en salle d’audience avec des téléphones portables comme exigée par les avocats défenseurs, ne pesait pas pour autant. La politique de la chaise vide observée par la défense à la reprise du 2 décembre relevait, donc, de la pure diversion dans la mesure où ces avocats sont censés bien maitriser les règles du jeu avant même son coup d’envoi. C’est dire que si c’est la comparution des témoins qui devait être la seule raison valable de suspension, on aurait pu déjà entrer dans le vif du sujet de cette affaire pour ainsi gagner du temps et amoindrir les dépenses de l’Etat relatives à l’organisation de ce grand événement. Et, pour qui connaît ce que la seule prise en charge des juges et assesseurs coûte à l’Etat, le parquet ferait mieux de faire preuve d’objectivité en mettant l’utile devant l’agréable. A moins que ce parquet trouve lui aussi à gagner dans le dilatoire sur lequel repose la ligne défensive de Sanogo et ses coaccusés, il y a lieu de chercher à aller droit au but et le plus vite possible.

La partie civile ainsi mise devant le fait accompli selon lequel «ce procès prendra le temps qu’il faut», tel que l’avait affirmé le Procureur Général à l’ouverture, se doit de prendre son mal en patience. Son séjour dans La capitale du Kènèdougou profond étant du ressort de ses propres moyens, elle se doit de faire avec la donne de ces suspensions à répétition. Il s’agit là des grincements de dents en perspective quand on imagine que beaucoup d’autres suspensions sont prévisibles avec les fêtes de fin d’année et le sommet Afrique-France qui se profilent à l’horizon. Autant dire que c’est un parcours de longue haleine qui vient d’être ainsi amorcé à Sikasso où, visiblement, seuls ceux qui auront les nerfs financiers solides pourront tenir la dragée haute. Dommage que la majorité de cette partie civile soit les femmes des bérets rouges de Diago !

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