Nommé Premier ministre en juin 2022 soit 48 heures après le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) consacré à la crise politique au Mali, Choguel Kokala Maïga est-il sur le point de démissionner dans les jours à venir pour laisser place à l’un des membres de son gouvernement actuel. Abdoulaye Diop, un homme de sérail qui suscite de l’admiration, mais aussi du respect, tant sur la scène internationale que nationale peut-il prendre la place de Choguel ?
Le Premier ministre est arrivé hier lundi matin à Abu Dhabi (Émirats Arabes Unis). Accompagné du Dr. Mahamadou Koné, ministre Affaires religieuses du Culte et des Coutumes et de l’imam Oumarou Diarra, ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social, chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés, Choguel Kokalla Maïga a présenté les condoléances du président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta et du Gouvernement malien suite au rappel à Dieu du président Émirati, Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane.
Si sa mimique et ses actes politiques ne le montrent pas, et pourtant des sources bien introduites à la Primature et à la Présidence, susurrent que le Premier ministre, Choguel Maïga devrait présenter sa démission au président de la transition Assimi. Pourquoi ? Question très difficile à répondre quand on sait que l’homme se bat comme un beau diable pour conserver son poste. En témoigne sa campagne médiatique élaborée pour la cause.
Toutefois, certaines sources évoquent des ambitions démesurées du versatile politique. Choguel aurait des ambitions présidentielles à la traîne qu’il n’a pas encore dévoilée officiellement au grand public malien. Officieusement, Choguel veut briguer la Magistrature suprême après la transition au regard de sa popularité éphémère dont il jouit depuis qu’il a orienté l’agenda de la transition vers des attaques contre la Communauté internationale notamment la CEDEAO et la France à travers ses discours.
Mais alors qui pour le succéder ? Le choix est tout trouvé. Ministre des Affaires étrangères sous l’ancien régime d’IBK, presque sans tâche; Abdoulaye Diop devra lui succéder sauf en cas de force majeure. Il incarne aujourd’hui cette diplomatie en douce tintée d’une ironie dont a besoin le Mali pour se sortir du gouffre et non la diplomatie des bras de fer jusque-là prônée par Choguel depuis sa nomination, le mois de juin 2021.
Nul ne peut douter de la capacité de l’actuel ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale s’il venait à être nommé à ce poste. Pour ceux qui connaissent la personne de Diop et son parcours, il dispose de l’expérience et le bagage nécessaire pour mener à bien cette transition à terme. Outre bien sûr son physique, le diplomate force le respect à travers ses communications, mais aussi en termes de représentativité du Mali sur l’échiquier diplomatique international.
Djibril Mamadou COULIBALY LE COMBAT