mardi 16 avril 2024
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Opposition : le temps des messages, les jeunes épinglent les politiciens

En politique, il faut des séquences, c’est connu. Où l’on voit que chacun va où le mène son nez. Treize partis politiques de l’opposition menaient leurs troupes, le samedi dernier, battre le pavé en scandant des mots hostiles au pouvoir. ‘’Ça ne va pas’’ ? Un résumé en lui-même. Nous avons entendu d’autres vocalistes qui, dans des communiqués radiodiffusés de la veille, prenaient leur distance avec la marche du mécontentement. Y a-t-il eu couacs dans le mode préparatoire de cette marche ?

 

En allant à cette marche, après avoir entendu tout ce qui se disait sur son dos, l’opposition républicaine ne pouvait se satisfaire d’une ‘’déclaration cosmétique’’, alors elle a sorti la grosse artillerie: la grosse Berta, avait dit un Allemand, en 1914. Selon les estimations policières, ils partirent à 400 et à l’arrivée on pouvait en compter un millier. Soumaïla Cissé, en Chef de file, en dénombrera 100.000 participants. C’est de ce point de vue que l’on dira que l’on peut d’un côté assumer la parole de l’opposition et ignorer tous les rapports de force de la place politique. Les pointes d’humeur, les petits impromptus font parfois le charme de ces grandes messes des retrouvailles dans la rue. Une banderole sur laquelle étaient écrits ces mots ‘’ça ne va pas’’ passait pour tout un programme. C’est comme si on déposait une plainte contre X pour abus de confiance. Ces marcheurs l’ont dit : il fallait des concertations nationales pour mieux appréhender les problèmes de l’heure et trouver des solutions idoines. Le drame pour nos politiciens, c’est qu’il y a une réalité : pour convaincre ou ‘’embarquer’’ quelqu’un, ils sont prêts à empiler du drame, restants imperméables au doute, ils ficellent leur vérité en gros paquet.

Erreur avant une marche, vérité au-delà

Avec cette marche, à la sauce opposition et un service d’ordre réussi, le déballage va continuer. En amont, le repli de ces 3 mouvements: association pour le retour d’ATT, les jeunes de la CNJ et l’AEEM n’est pas seulement un reniement de plus. Il correspond à une réalité de leurs opinions que les politiciens de tous bords auraient tort de sous-estimer. Quels crédits accordés à ces revirements ? Les déclarations venant des communiqués sont-elles de la même eau ? On peut penser que c’est une position Kleenex : Quand une idée est usée, on en tire une autre de la boîte. Ces jeunes l’ont montré qu’ils veulent penser et marcher en dehors des clous de la bien-pensante des professionnels de la politique. Un des premiers territoires à libérer est celui des modes d’engagement pour créer des espaces libérés de la verticalité des politiciens.

En résumé, ces jeunes cherchent-ils leurs propres dissolvants d’angoisse existentielle de ce Mali de l’après crise ?

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