Un grand meeting contre la non distribution et la corruption qui entoure la délivrance de la carte NINA est annoncé pour le 11 octobre 2019 devant la mairie de la commune 1 à 14h00 pour exiger la distribution immédiate de la carte NINA à tous les maliens de l’intérieur et de l’extérieur et l’interdiction immédiate de la perception illégale des frais de retrait de ladite carte. Pour le Président de « la Plateforme PCC », Clément Dembélé, la révolution des consciences a commencé.
L’obtention de cette carte est devenue un vrai business des agents du RAVEC de Korofina et le système au centre du Ravec sis au quartier de Korofina en commune I, est très décrié par les citoyens. Certains passent des semaines, voire des mois, sans avoir gain de cause.Pour le savoir, il suffit de faire un petit tour sur les lieux. Plusieurs personnes, toutes catégories confondues, se mettent en file indienne pour la même raison, même si d’autres se servent autrement. Quand vous approchez chaque citoyen sur les lieux, c’est le même son de cloche : « On a marre de ce système mafieux avec des rendez-vous incessants».
Adam Traoré, une victime du système, témoignage
« Je dois aller pour une formation dans un pays africain, exigeant un visa. J’ai fait plusieurs jours dernières ce document, après plusieurs va et vient entre le centre secondaire d’état civil de korofina et la mairie de la commune un, j’ai vu comment notre pays souffre. Personne n’est satisfait hormis celles qui glissent la main sous la table au su et au vu de tous. A Korofina, on aperçoit des hommes en tenue peu catholiques. Tu parles bien et tu seras gérer sinon au suivant ».
La carte Nina est désormais recommandée pour l’établissement de tous les documents administratifs importants au Mali (passeports, concours, inscriptions scolaires, etc.). Aujourd’hui, la carte Nina apparaît comme de l’or aux yeux des demandeurs, notamment les étudiants désireux de s’inscrire dans les universités. Depuis quelques années, les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur déplorent vivement les difficultés liées à l’accès à la carte Nina imposée par les autorités.
La majorité des Maliens sont encore dans le besoin de la carte ou même se faire enrôler. Ceux-là accusent les autorités de les priver de leur droit civil. Ce mécontentement est dû en grande partie à la lenteur sinon à l’indisponibilité des agents en charge du Ravec. Un autre jeune, Souleymane, assis sur un banc, la tête baissée, raconte : « Nous sommes fatigués. Nous avons cherché par tous les moyens. Cela fait cinq mois que je suis à la recherche de ma carte ».
Certains services administratifs constituent une opportunité pour extorquer les maigres ressources des citoyens au profit d’intérêts individuels.
Mahamadou YATTARA INFO SEPT