A cent six jours du premier tour de l’élection présidentielle, le Mali vit au rythme des déclarations de candidatures. Ils sont aujourd’hui une dizaine à nourrir la légitime ambition de briguer la magistrature suprême de notre pays. De Moussa Mara à Mohamed Ali Bathily en passant par Hamadoun Touré, Aliou Boubacar Diallo, Yéah Samaké, Clément Dembélé voire Dioncounda Traoré, pour ne citer que ceux-ci, tous ces candidats disent vouloir bâtir une société prospère où chaque Malien se sentira heureux. Ils affirment tous avoir des solutions aux différentes crises qui secouent le Mali. Ils estiment pouvoir faire mieux que le Président sortant, car ils sont unanimes que l’équipe dirigeante actuelle a échoué et qu’il faille réaliser l’alternance. Parmi ces sept candidats déclarés, cinq étaient de la Mouvance Présidentielle à savoir Dioncounda Traoré de l’ADEMA, Moussa Mara de YELEMA, Aliou Boubacar Diallo de l’ADP-Maliba, Yéah Samaké du PACP et Mohamed Ali Bathily des APM. Les deux autres, à savoir Dr Hamadoun Touré et le Pr Clément Dembélé, font presque leur baptême de feu en politique. Le premier travaillait à l’Union Internationale des Télécommunications, UIT et le second vient d’avoir son doctorat et enseigne à l’Université de Bamako. Tous ont en commun la conviction que le Président qui est à la tête du pays a montré ses limites, par conséquent, ils prônent le changement en 2018. Autre dénominateur commun à six des sept candidats déclarés, c’est le fait d’appartenir à la même génération. Hormis Dioncounda Traoré, les autres sont jeunes. Alors pourquoi n’arrivent-ils pas à s’entendre face à un adversaire commun ? Savent-ils qu’en allant en rangs dispersés, ils donneront à celui qu’ils combattent une chance de rempiler pour un second mandat ? Ils doivent apprendre de leurs erreurs et avoir des égos mesurés pour aboutir à leur objectif commun qui serait celui de barrer la route à IBK pour un second mandat qui serait synonyme de désagrégation du Mali. Pour rappel, la seule tentative du regroupement Mara-Diallo-Touré et autres, de trouver un candidat unique a échoué. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles chacun a préféré tenter sa chance.
En somme, les semaines, voire les mois à venir nous permettront d’avoir d’autres déclarations de candidatures et de soupeser les poids de chaque prétendant avant de pronostiquer sur les chances des différents candidats.
Youssouf Sissoko
youssouf@journalinfosept.com
Voir aussi
Mon colonel restez arbitre
Depuis l’adoption de la loi électorale par le CNT et sa promulgation par le …