vendredi 22 novembre 2024
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MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION : L’épée de Damoclès de la communauté internationale frôle Koulouba

L’Administration IBK est-elle en mesure de veiller à la bonne application de l’accord pour la paix et la réconciliation, si indispensable à la stabilité du Mali, et au-delà du Sahel ? C’est cette question que se pose désormais le citoyen malien après que les Nations-Unies aient pointé un doigt menaçant aux autorités maliennes. La cause avancée, l’Etat malien trainerait les pieds dans le processus de paix enclenché, fruit de plus de huit mois d’âpres négociations. Si d’ici la fin mars, le Mali n’arrive pas à huiler la machine de la mise en œuvre de l’Accord, des sanctions vont tomber.
Le délai de grâce accordé au président IBK et à son gouvernement dans l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation est arrivé à son terme. Les quinze membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, à leur tête la France, n’entendent plus faire valoir la diplomatie dans le dossier. Le mercredi 24 janvier dernier, le nouveau ministre en charge des Affaires Etrangères, Tièman Hubert Coulibaly, a dû passer un quart d’heure difficile, subissant les remontrances de la Communauté internationale. Le communiqué diffusé à cet effet, est claire. Le Conseil de Sécurité ne comprend pas les « retards persistants » qu’accuse l’Etat malien dans le dossier. Dorénavant, ses membres ont « l’intention de surveiller la situation de près et de réagir avec les actions appropriées si les parties devaient ne pas respecter leurs engagements » d’ici à la fin mars.
Les craintes de la Communauté internationale sont justifiées, d’autant que 2018 est l’année de tous les dangers, avec des élections, présidentielle et législatives, qui s’approchent à grands pas. La situation générale du Mali est d’une telle précarité qu’un seul faux pas pourrait être l’étincelle pour une autre crise, que Dieu nous en garde. C’est maintenant ou jamais que les autorités maliennes devront être à la hauteur des fortes attentes placées en elles, d’abord de la part du peuple malien et aussi de la Communauté internationale.
Pour la première fois donc, il est envisagé la mise en place d’un comité de sanctions, afin de faire bouger les choses. Un régime général de sanctions a été adopté par le Conseil en septembre 2017 face au risque d’effondrement de l’accord de paix. Rappelons que la mission onusienne au Mali est la plus meurtrière de toutes. Le Conseil peut décréter une interdiction mondiale de visas et geler les avoirs de n’importe quel citoyen malien considéré comme entravant la paix. C’est peut-être, un mal pour un bien.
Il est, tout de même, vrai que depuis plusieurs mois, point d’amélioration n’est visible dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Un fait notable est à souligner, c’est que les parties en présence, Etat malien, CMA et plateforme, ont accepté la désignation d’un observateur indépendant. Il s’agit de l’ONG Carter Center. S’agit-il là d’un signe d’apaisement et d’avancée ? Les prochains jours nous édifieront.
Ahmed M. Thiam
thiam@journalinfosept.com

Djibril Coulibaly

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