vendredi 22 novembre 2024
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Médiation et la responsabilité des mots : Le sermon de l’Imam Mahmoud Dicko à Koulouba

L’autre jour, lors des cérémonies de la présentation des vœux, au Palais de Koulouba, les mots de l’imam Dicko venaient à point nommé: une récente polémique (particulièrement oiseuse) sur un front de libération d’un certain A. Diallo, dans le Macina profond, avait éclairé cette période d’une lumière si manichéisme que le mot de ‘’complexité’’ était devenu un gros mot. L’Imam a plutôt dressé un tableau descriptif et, dans ses propos, on retrouvera ici des conformations, là des révélations et partout d’utiles rappels… Responsabilité des mots, ceux qui justifient ou jettent l’anathème et ceux qui sauvent. Si le Président de la République veut bien lui prêter une oreille…

Nos Chefs religieux ne sont pas prêts à faire ‘’vœux de silence’’. On l’avait compris. Ils savent, d’après leurs compatriotes, que le fait de prendre les armes est devenu l’une des composantes cliniques de l’existence de nos communautés. Non, cela naîtra d’une souffrance personnelle, on n’osera pas de dire. Il vient de se produire, mine de rien, à Koulouba, lors d’une cérémonie de présentation de vœux présidentiels, un évènement à marquer d’une pierre dans l’Histoire de ces réceptions. Ce qui nous intéresse dans cette intrusion de l’imanat, c’est le caractère symptomatique. Actuellement, au Mali, on voit surgir comme un désir compulsif de revendications. Des bruits sourdent, qu’un jour prochain, les populations de telle ou telle partie du terroir national pourraient céder à la tentation de prendre des armes. On pense et on disait craindre que ce ‘’chocking’’ ne devienne ethnique.

Engagements peuvent-ils virer à l’ambiguïté ?

On a entendu ces temps-ci par la voix des ondes, des propos que l’on avait fini dont le moindre mot devait être sécurité sur interprète… Ce n’était pas seulement un désir de vérité chez l’Imam Dicko. Il prétend seulement à un éclairage des citoyens mais qui peuvent ajouter à la violence dans la démarche de l’alibi des tartuffes de servie (ces revendicateurs de la 25eHeure !). En cela, peut regretter, l’autre soir, à la télé nationale, que l’Honorable Député de Tenenkou se laisse aller à des facilités des communautaires sur le fait que les jeunes veulent aller à la rupture… du côté de tout ce que le Nord du Mali reçoit comme attention de prévoir central. Au fait, disons-le tout net, avec tout le respect qui l’entoure, que le Président IBK a eu tort de prendre l’aventure d’Amadou KOUFA dans le Macina comme une ‘’force’’. Non, il ne suffirait pas. Tout est toujours plus compliqué que ne le prétendent les explications tranchées: liens personnels autant que loyauté envers certaines institutions transcendent souvent d’autres clivages idéologiques…

Qu’allait-il faire Diallo dans cette gelure de front de libération ?

Le jeudi 7 juillet, l’individu qui était  à Bamako, semble-t-il, lance que ses dotations (300 fusils, annonce-t-il) allaient rentrer dans les rangs et jouer les DDR. Nous n’en dirons pas tant l’Imam Dicko aime fouiller nos archives existentielles pour annoncer le conteur. Le danger dont il parlait ce jour-là sous les voûtes du Palais de Koulouba donnait à voir une exposition où presque tout est à lire. Non pas pour dire que, d’un côté, il y a les salauds et, de l’autre, les héros d’un jour. On tournera l’histoire dans tous les sens. La vérité est que l’on veut voir ces velléités sécessionnistes non seulement déchues, mais à terre. N’oublions pas le mérite que forment ces revendicateurs est la grimace de l’Homme.

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