Selon les membres de l’opposition malienne, l’armée malienne manque d’équipements pour faire face à la montée du terrorisme dans le pays. En signe de soutien, plusieurs partis politiques, pas des moindres se sont donné rendez-vous à la place de l’indépendance, le weekend dernier, pour apporter le réconfort moral, mais surtout dénoncer les magouilles dans l’acquisition des équipements militaires.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, le vendredi 15 novembre 2019, place de l’Indépendance, à Bamako, pour soutenir l’armée malienne. Les responsables de l’opposition ont dénoncé des détournements de fonds qui empêcheraient l’État de fournir aux militaires des équipements convenables et adéquats pouvant permettre au FAMa de faire face à l’ennemi.
Les leaders de l’opposition malienne étaient en tête du cortège avec une foule de militants. Le message principal de cette manifestation est le soutien total à l’armée nationale. Modibo Sidibé, ancien Premier ministre malien : « Aujourd’hui, c’est un moment fort de soutien aux forces de défense et de sécurité. Nous savons qu’elles sont déterminées à accomplir leur mission. Leur détermination se nourrit également de notre détermination à nous tous ».
Pour une armée malienne plus efficace sur le terrain, il faut qu’elle soit équipée, « bien équipée », scandaient les manifestants sur la place de l’indépendance.
Présent à cette marche, le chef de file de l’opposition parlementaire qui a saisi l’occasion pour dénoncer ce qu’il appelle « la corruption au sein de la « Grande muette » ».
Pour Soumaïla Cissé, du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), non moins, chef de file de l’opposition,la corruption et la mauvaise gouvernance sont à l’origine de tout ce qui arrive aux forces de défense. « Nous avons également dénoncé toute la corruption et la mal gouvernance qui malheureusement ont mis nos propres armées dans des situations extrêmement difficiles. Nous avons exigé qu’il y ait un audit sérieux sur le montant alloué par l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi de programmation militaire », a encore rappelé Soumîla Cissé.
Si la classe dirigeante est accusée particulièrement au cours de cette manifestation, il convient de souligner qu’au sein de la foule, c’est plutôt des banderoles hostiles qui visaient les forces étrangères, surtout la passivité de la Barkhane. La masse a une fois encore critiqué « l’inaction de la force française Barkhane sur le terrain ».
L’autre point positif reste le calme observé par les manifestants au cours de cette manifestation.
K. Komi LE COMBAT