Après le décès brutal du Président fondateur de l’Union pour la République et la Démocratie, URD, à savoir Soumaïla Cissé, les militants et cadres du parti sont à la recherche de la meilleure pièce de rechange pour se donner toutes les chances d’accéder au pouvoir en 2022. Si l’URD est aujourd’hui le parti le plus convoité, trois grandes personnalités font figure de meilleurs candidats, à savoir Mamadou Igor Diarra, Me Demba Traoré et Dr Madou Diallo. Ils sont à même de faire gagner le parti de la poignée des mains s’ils acceptent de former une union sacrée autour des idéaux de l’URD. Vont-ils finalement accepter de se parler et de se faire des concessions pour garantir une victoire certaine au parti de Soumaila Cissé ? Mamadou Igor Diarra, Me Demba Traoré et Dr Madou Diallo peuvent-ils faire violence sur eux pour se parler et convenir d’un schéma consensuel au grand bonheur de leur parti ?
La meilleure manière d’honorer la mémoire de feu Soumaila Cissé est de gagner les prochaines élections. Et pour ce faire, le parti doit mettre toutes les chances de son côté pour gagner les élections. Sans passions, sans ambitions démesurées, sans ego surdimensionné, les trois probables candidats à la candidature doivent s’entendent et proposer à leur parti un candidat consensuel. Mamadou Igor Diarra, Me Demba Traoré et Dr Madou Diallo doivent faire preuve de réalisme et mesurer les défis et les enjeux auxquels le pays est confronté. Leurs querelles intestines et dissensions politiques nuiraient infailliblement au parti, qui a pourtant tous les atouts nécessaires pour gagner toutes les élections au Mali.
Une rencontre entre ces trois prétendants est indispensable et ils seront condamnés à trouver un consensus, si tant est qu’ils veulent que l’URD gagne. Dans le cas contraire, ils ouvriraient la boîte de Pandore, et d’autres, aux aguets, vont s’engouffrer pour tout chambouler. Pour éviter que le parti aille en lambeaux, les trois légitimes prétendants à la candidature de l’URD doivent s’entendre.
Trois critères s’offrent à eux, le premier est celui de l’expérience dans la haute administration.
Parmi les trois prétendants, qui a le plus d’expérience dans les hautes fonctions qu’elles soient nationales ou internationales ? Le deuxième critère est sans nul doute l’aura et l’ancrage au sein de notre société. Pour être candidat et avoir toutes les chances de gagner, il faut être connu à l’intérieur et à l’extérieur du Mali. Il faut avoir un carnet d’adresses bien fournis et être un homme des réseaux. Que le quotient personnel du candidat soit élevé et que les maliens soient prêts à le voter au-delà du parti. Le seul fait d’être un proche de Soumaila Cissé ou d’être un militant de première heure de l’URD ne suffit pas, surtout qu’il y aura en face des vieux routiers de la politique malienne.
Le troisième critère serait indéniablement la capacité du candidat à mobiliser les ressources financières et matérielles nécessaires pour faire une bonne campagne. Si l’argent ne doit pas être un critère de premier choix, il est très déterminant, voire indispensable dans la victoire d’un candidat. Donc le candidat doit, à lui seul, être à mesure de donner une part consistante des moyens financiers, avant de compter sur des soutiens d’autres.
En somme, ce portrait-robot est celui fait par une frange importante du peuple malien qui n’a d’ailleurs jamais voté à cause d’un parti, mais pour des individus sur la base de son passé, de son présent et de sa vision pour l’avenir. Donc, Mamadou Igor Diarra, Me Demba Traoré et Dr Madou Diallo sont interpellés par les cadres et militants de l’URD afin qu’ils préservent les immenses acquis du parti de Soumaïla Cissé.
Youssouf Sissoko INFO SEPT