samedi 23 novembre 2024
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MALI-MAROC: Quand l’Ambassadeur Hassan Naciri témoigne de la vitalité de la coopération entre les deux pays

                             Pour amorcer ensemble l’entrée en 2020, l’Ambassadeur du Maroc au Mali, Son Excellence Hassan Naciri, a offert, le 28 décembre 2019, un déjeuner de presse pour faire le point, avec les hommes de médias, de la situation au Mali en proie à une crise multidimensionnelle depuis 2012, mais aussi jeter un regard sur les 20 ans de règne de Sa Majesté le Roi Mohamed VI du Maroc. C’était en présence du ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du Gouvernement, Yaya Sangaré, des patrons des faitières de la presse au Mali et de nombreux confrères.

Diplomate chevronné et présent au Mali depuis des années, Son Excellence Hassan Naciri a saisi l’occasion pour magnifier le travail de la presse malienne qui, pour lui, constitue aujourd’hui une marque de vitalité démocratique et sociale et qui prend sans aucun doute une place considérable dans la vie du pays. Surtout en ces temps de crise ! Et de déclarer que « la presse a encore un nouveau rendez-vous avec l’Histoire et se doit aujourd’hui de prôner et défendre pro domo l’unité du pays, sa sécurité intérieure et la cohésion de toutes ses composantes dans un pays pluriel, réconcilié et apaisé ».

S’agissant des relations entre le Royaume du Maroc et le Mali, l’Ambassadeur Naciri a estimé qu’elles ont connu une nouvelle impulsion depuis les visites royales de 2013 et 2014. Sans revenir sur les multiples résultats positifs de ces visites royales historiques, Naciri pense que force est de constater que les mois suivants ont connu une dynamique générale ayant touché tous les secteurs, les deux pays ayant ratifié les conventions signées, et entamé la mise en œuvre de 17 accords et conventions.

A la faveur de ces conventions et accords, plusieurs actions ont été réalisées dont la formation (recyclage) de jeunes inséminateurs maliens en 2014 et en 2015 ; l’octroyé au Mali d’un lot de semences ainsi que des équipements et des matériels d’insémination pour une valeur estimée à trois millions de dirhams financé entièrement par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable ; la réalisation d’une clinique périnatale à Bamako par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable ; la réalisation à Bamako d’un Centre de formation professionnelle ; la formation de 500 imams maliens, dont la dernière promotion est sortie en mi-décembre. Dans le cadre des programmes de coopération bilatérale et tripartite, l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) organise périodiquement, en partenariat avec des organismes maliens, des sessions de formation en faveur des cadres maliens.

De 50 à plus de 200 bourses par an

Et Son Excellence Mohamed Naciri de souligner : « Il y a lieu de noter aussi que le Maroc a procédé depuis 2013 et via l’AMCI au quadruplement du nombre de bourses passant de 50 à plus de 200 bourses par an. A cela s’ajoutent des formations de courts séjours profitant aux cadres civiles sécuritaires et militaires maliens. Six autres accords ont été signés en 2018, dont un accord de coopération militaire. Au cours de la même année, une convention de partenariat a été signée entre le Collège royal de l’enseignement militaire supérieur (CREMS) et l’Ecole de maintien de la paix (EMPABB) de Bamako qui a instauré une coopération fructueuse et régulière entre les deux Institutions. Dans le même esprit, une vingtaine d’accords de coopération ont été finalisés ou en passe de l’être ».

Le partenariat Mali-Maroc occupe, selon lui, une place privilégiée au regard du caractère historique et multidimensionnel de nos relations sous l’impulsion de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI et de Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta. Profitant de cette occasion, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré a salué les avancées réalisées par le Maroc sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI tout en faisant part de la volonté du Mali de renforcer davantage cette coopération fructueuse dans tous les domaines au service des intérêts des deux peuples frères.

Le ministre Yaya Sangaré, au nom du gouvernement du Mali, a salué la coopération exemplaire et multiforme entre le Royaume du Maroc et la République du Mali. Selon lui, a République du Mali et le Royaume du Maroc sont deux pays frères et amis dont les relations d’amitié remontent à plusieurs séculaires. Des relations qui sont au beau fixe sous la vision éclairée du Roi Mohammed VI, et qui se renforcent davantage depuis l’arrivée de l’Ambassadeur Hassan Naciri au Mali.

Vingt ans de dur labeur

Parlant des actions de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, l’Ambassadeur Hassan Naciri dira « Au Maroc, l’année 2019 a une résonnance particulière puisqu’elle a marqué le 20è anniversaire de l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et a offert une occasion précieuse de faire le bilan du travail abattu et de déterminer les défis futurs ». Vingt ans après, comme l’avait souhaité Mohammed VI, « le Maroc du troisième millénaire apparait en effet plus moderne et développé, mais aussi plus démocratique » aujourd’hui.

En témoigne la réalisation d’énormes projets et réformes politiques et socio-économiques au profit du peuple marocain. Aussi citera-t-il, entre autres, la création de l’Instance équité et réconciliation (IER) dont la mission consistait non pas à “juger”, mais à “rétablir la vérité” pour “se réconcilier”. Concilier le Maroc avec son passé et ce, pour consolider, maintenir et promouvoir les droits de l’Homme ; la promulgation d’un nouveau Code de la famille “Moudawana” en 2004 ; la réforme constitutionnelle de 2011 (6e Constitution de l’histoire du Royaume, après celles de 1962, 1970, 1992 et 1996) ; la régionalisation avancée qui vise le renforcement de la participation de la population de chaque région dans la prise de décision ; l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), programme lancé en 2005 et axé sur la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale.

Au-delà de la création de richesse par l’accélération de l’investissement dans l’infrastructure et la réalisation de grands projets, on peut citer le grand projet Noor visant à réduire la dépendance énergétique aux combustibles fossiles dont le Maroc est importateur à 95 %, les Autoroutes, le Port Tanger-Med, le TGV Albouraq.

« Le Maroc dispose aujourd’hui de près de 1800 km d’autoroutes opérationnelles. Et 70 % des grandes villes du pays sont reliées par des autoroutes. Le Tanger Med est l’un des plus grands projets structurants réalisés ces dernières années. Tanger Med est devenu un hub portuaire, logistique, industriel et commercial de dimension internationale. Avec son dernier agrandissement achevé en 2019, il devient le premier port et la première plateforme de conteneurs en Méditerranée et se hisse dans le Top 20 mondial. Ce qui permet de hisser le Maroc à la 16e place du classement mondial de connectivité maritime établi par la Cnuced”.

Sur le plan de la politique étrangère, le Maroc a connu de profondes transformations dans ses priorités thématiques et spatiales, avec l’inauguration de plus d’une trentaine d’Ambassades et de Consulats marocains à travers le monde. Dans ce registre, la question du Sahara et la défense de l’unité territoriale du Maroc constituent la priorité de la diplomatie marocaine. Toujours sur la question du Sahara, Naciri a rappelé que le 31è Sommet de l’Union africaine, réuni à Nouakchott en juillet 2018, a consacré définitivement la primauté du processus onusien dans la gestion de cette question.

L’Afrique au cœur des priorités

Durant ces deux dernières décennies, l’Afrique a aussi été au centre d’intérêt du Maroc suivant une conviction royale selon laquelle “l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique”. Ainsi, on note dans ce registre qu’en moyenne, depuis 2008, 45 % des flux annuels d’investissement directs marocains à l’étranger se font sur le continent, dont environ 90 % en Afrique subsaharienne, tout particulièrement au sein de la Cédéao, où le Royaume est devenu le premier investisseur africain.

Depuis son retour au sein de l’Union Africaine, le Maroc s’inscrit dans cette dynamique et plus particulièrement par son entrée au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine dans l’espérance d’un avenir commun de paix et de sécurité à construire entre Africains, sachant que le Royaume possède une réelle expérience en termes de médiation et d’intervention dans les questions de paix et de sécurité en Afrique. Déjà en 2018, il a été élu à la majorité, membre du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avant d’en présider, pour la première fois, les destinées durant septembre 2019.

De plus, le Roi du Maroc a été choisi comme leader de l’UA sur la question de la migration et a produit une politique africaine volontariste dont les premiers fruits sont l’Observatoire africain de la migration, basé à Rabat. Mais avant d’apporter sa contribution continentale, le Maroc avait adopté une politique nationale de migration qui a permis la régularisation à ce jour, de 34 000 personnes sur son sol.

SEKOU TAMBOURA

Djibril Coulibaly

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