Depuis le début de cette nouvelle phase transitoire, la lutte contre la corruption devient de plus en plus un sujet d’actualité, elle est sur toutes les lèvres depuis des mois. Face aux nombreuses pressions émises par le nouveau pôle économique, beaucoup se dépêchent afin de régler leurs factures en catimini, dans la douceur totale.
Lorsqu’on reconnaît que l’on a fait défaut dans la gestion en touchant à l’argent public, l’on se livre à la justice, surtout lorsqu’on sait qu’il n’y a pas de solutions ou de portes de sortie. Cela est le cas de nombreux fonctionnaires, administrateurs de l’État du Mali, dont nous allons évidemment taire les noms, qui vont en douceur verser l’argent volé à l’État, à son pays. Ce à quoi beaucoup aujourd’hui s’attèlent depuis que le changement opéré suite au second coup d’État militaire le 24 mai dernier contre le président Bah N’Dao et son Premier ministre, Moctar Ouane. Personne n’aurait, en cet instant-ci, envie de voler au risque de perdre tous ses biens. C’est ce que le nouveau pôle économique voudrait dans son règlement afin de mettre définitivement fin aux malversations financières et d’autres délits liés à cet aspect. Autant dire que pour l’instant, les mesures en cours marchent formidablement bien. Dr. Moumouni Guindo, le président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) et son équipe par leur travail, redonnent confiance au peuple du Mali qui souffre dans son for intérieur depuis plusieurs années en raison de la corruption, un mal qui détruit extrêmement. Selon des sources crédibles, plusieurs barrons, non seulement de la scène politique malienne, mais aussi d’autres noms très connus, partiraient se livrer à ce pôle afin de se rendre propre, c’est-à-dire en payant ou en remboursant tous l’argent qu’ils ont volé par le passé. C’est ce qu’espèrent la plupart de nos concitoyens qui n’ont que trop subi des trahisons. Mais ces règlements de facture en douce empêcheront-ils une poursuite judiciaire ? À notre humble avis, ceux-là devraient servir de leçons à ceux qui toucheront encore l’argent public, c’est-à-dire qu’ils doivent être jugés selon les lois de ce pays. Alors, il faut que la justice fasse son travail.
Moriba DIAWARA LE COMBAT