Les 64 élèves sous-officiers de Banankoro radiés en 2012 de leur formation attendent toujours de l’exécution de la grosse qui ordonne la reprise de leur formation. Le dénouement de cette affaire traine à voir le jour.
Pourtant, la Cour Suprême a annulé, depuis le 3 janvier 2015, la décision ainsi que la note de service de radiation de ces élèves sous-officiers, ordonnant du coup, la restitution de la consignation et met les dépens à la charge du Trésor public. Mais, sans raisons apparentes, l’exécution de cette décision de la Cour Suprême se trouve être bloquée au niveau du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants.
En effet, sur la décision n° 2012-00101/CEMGA/ADM du 06 juillet 2012 et la note de service n°421/DE/SP du 12 juillet 2012, 64 élèves Sous-officiers de Banankoro ont été radiés pour des raisons politiques suite aux évènements de mars 2012.
Les élèves Sous-officiers de Banankoro radiés ont introduit, le 10 septembre suivant, une requête auprès de la section administrative de la Cour Suprême pour l’annulation de la décision portant leur radiation et leur mise à la disposition de leurs corps d’origine pour faux et usage de faux.
La Cour Suprême a annulé cette décision ainsi que la note de service de leur radiation, ordonne la restitution de la consignation et met les dépens à la charge du Trésor public. Les élèves Sous-officiers de Banankoro radiés ont été accompagnés et soutenus par l’Avocat Robert SANOU. Ils ont pu obtenir la grosse pour l’annulation de leur radiation. Mais l’exécution de cette grosse se fait attendre toujours. Deux ans environ après l’obtention de la grosse, c’est toujours le statuquo.
Cependant, d’autres élèves dans la même situation que les requérants ont été mis dans leurs droits. Sur les 64 élèves, 4 sont retournés à l’école dès après la première semaine après leur radiation. Ce, selon nos informations, puisque ces quatre éléments seraient des fils des maillons forts de l’armée malienne.
Malgré ce genre de favoritisme au sein de notre armée, ces élèves Sous-officiers radiés sont restés derrière la procédure judiciaire, dans la discipline et la fidélité totale à leur serment de défendre la nation. Ah !!! Pauvre enfant du pauvre !!!
Abdoulaye Faman Coulibaly : LE COMBAT