Le triumvirat chargé de la facilitation du Dialogue politique inclusif était hier, mercredi 17 juillet 2019, pour une deuxième fois face aux hommes des médias dans la salle de conférence du bureau du Médiateur de la République sis dans la cité des affaires, Hamdallaye ACI 2000.
Le triumvirat est confiant et optimiste. Le dialogue politique inclusif, fruit de maintes démarches de l’opposition et de la quasi-totalité des Maliens, s’annonce réconciliateur et sauveur. C’est du moins ce qu’on peut constater à travers la chaine de démarches faites par les facilitateurs notamment le Médiateur de la République Baba Akhib Haidara, l’ancien premier Ministre Ousmane Issouffi Maiga, Aminata Dramane Traoré et le Président du comité d’organisation Cheick Sidi Diarra. Ceux-ci ont, lors de la rencontre d’hier avec la presse, laissé entrevoir des signes encourageants. « Nous avons écouté beaucoup de personnalités, de notabilités, des anciens présidents, mais nous n’avions pas fini. Mais ce que nous pouvons dire est que ceux dont nous avions reçus nous ont laissé dans le sentiment positif », s’est réjoui le Médiateur de la République Baba Akhib Haidara avant de préciser que son comité s’engage à tout mettre en œuvre pour que le processus soit le mieux inclusif. « Il y en a eu certains qui avaient des préalables, qui ont demandé des précisions. Nous avons travaillé à expliciter les choses. C’est notre rôle de faire en sorte que le maximum d’acteurs, pas seulement politiques, mais toutes les forces vives de la Nation adhèrent à cette démarche et participent au dialogue. Nous avons un sentiment positif », a-t-il rassuré.
Le cas Hamadou Haya Sanogo dépendra de la demande des acteurs
À la question de savoir si le Capitaine, pardon le Général Amadou Haya Sanogo non moins le chef cerveau du coup d’État perpétré en mars 2012 et consorts, prendront ou feront l’objet de débat lors du dialogue en cours de préparation ? L’ainé des facilitateurs a été clair : « Nous avons écrit aux anciens chefs d’État qui ont eu à exercer normalement, légalement et constitutionnellement les fonctions. Nous n’avons rien contre Hamadou Haya Sanogo, mais si en tant que citoyen et par ce qu’il représente peut-être, un courant dans lequel certains Maliens se reconnaissent il peut venir, les acteurs répondront. Mais nous, nous avons écrit aux anciens chefs d’État notamment Dioncounda Traoré, Amadou Toumani Touré, Alpha Oumar Konaré et Moussa Traoré. Ce sont les quatre anciens chefs d’État à qui nous avions écrit et auprès de qui nous devrions nous rendre », a-t-il clarifié. Avant d’enchainer que « si au cours du dialogue entre les différentes forces vives de la nation, des gens soulèvent la question de Haya, ils vont en discuter. Ce n’est pas tabou, mais il n’appartient pas aux facilitateurs de se substituer à la justice ou aux autres institutions ».
Un atelier de validation des termes de références se tiendra
Photo de famille du triumvirat avec le Président Ibrahim Boubacar Keita
Les réflexions sont en cours sur la feuille de route et les termes de référence du dialogue politique inclusif selon le Président du comité d’organisation Cheick Sidi Diarra. Selon lui, le consensus au tour des termes et les références et la programmation des concertations dans les autres contrés du pays permettront de produire un budget prévisionnel devant soutenir les activités.
Seydou Konaté LE COMBAT