À la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée, le samedi 16 juillet dernier, au siège de la CMAS dans le cadre de l’hommage aux victimes des 10, 11 et 12 juillet 2020, l’Imam Mahamoud Dicko, a appelé au redressement du pays. Comme pour dire que le Mali continuerait de tanguer. Une énième sortie jugée « ratée » par le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) qui dans ce qu’il appelle « droit de réponse », n’a pas voulu lui faire cadeau.
Très contesté ces derniers temps à cause de sa position vis-à-vis de la transition, l’Imam Mahamoud Dicko se trouve, aujourd’hui, dans le collimateur de plusieurs de ses compatriotes maliens qui ne voient qu’en lui, un homme d’intérêt.
C’est du moins, ce que l’on puisse comprendre d’un droit de réponse du Collectif pour la Défense des Militaires, en date du dimanche 17 juillet dernier.
Dans cette note rendue publique, les hommes et les femmes qui composent ledit collectif, ne se voient pas sur la même longueur d’ondes que l’ancienne autorité morale du M5-RFP quant à sa dernière sortie. Ils vont jusqu’à s’interroger sur les motivations réelles des sorties « ratées » de Mahamoud Dicko.
Selon le CDM, à chaque fois que le Mali fait face aux ennemis de l’extérieur, Mahmoud Dicko sort avec ses messages de dichotomie. « Après avoir qualifié nos Autorités d’arrogantes, aujourd’hui, Mahmoud Dicko veut instrumentaliser le Peuple Malien contre son propre Pays », déplore-t-on.
Dans son droit de réponse, le CDM rappelle à Mahmoud Dicko « qu’il est très mal placé pour donner des leçons de valeurs dont il prétend défendre d’autant plus qu’à plusieurs occasions, il a manqué de se rappeler que c’était avec les autres qu’il a cheminé pour faire tomber le régime d’IBK tout en ignorant qu’il avait décidé seul lors de la proposition par exemple du Premier Ministre Moctar Ouane, sans préalablement consulter les autres acteurs de la révolution ».
« C’est pour toutes ces raisons que le CDM pense qu’il est aujourd’hui inacceptable de continuer à assister pacifiquement Mahmoud Dicko dans sa volonté irresponsable et apatride d’induire le Peuple dans l’erreur », avance le CDM.
Aux dires du Collectif, de par ces déclarations, Mahmoud Dicko « est hostile à tous ceux qui aspirent à la stabilité du pays, à sa sécurisation et les efforts louables du peuple Malien qui ne ménage aucun effort pour son soutien indéfectible aux Autorités de la Transition Panafricaine du Mali, bref à la République ».
Dans son adresse, le CDM rappelle Mahmoud Dicko que la Transition Panafricaine du Mali a été rectifiée le 24 Mai 2021 et scellée par le Peuple Souverain du Mali le 14 Janvier 2022 : « On lui rappelle que dans une telle crise multidimensionnelle par excellence, avec des dimensions Économiques, Sociales, Politiques que connaît notre pays, nos références Religieuses et Culturelles, entre autres, doivent nous appeler à la plus grande retenue, à l’oubli de soi au profit de la Patrie ».
« Les Victimes des événements du 10-11 et 12 sont des Maliens, paix à leurs âmes. Ils ne doivent pas être une récupération politique encore moins un élément de chantage surtout pour un imam de surcroît », a rappelé le CDM, qui présente ses Condoléances aux Familles Endeuillées et s’impliquera davantage pour que justice soit rendue en toute impartialité, afin de situer la responsabilité de tout un chacun dans cette affaire pour que plus jamais elle ne soit un fonds de commerce pour certains ; juste pour leurs intérêts personnels.
Enfin, le CDM sollicite la Justice et les Autorités Judiciaires « à prendre au sérieux » les déclarations, les propos menaçants et incendiaires de Mahmoud Dicko pour la stabilité de notre pays qui a tant souffert ».
Adama Coulibaly LE NOUVEAU REVEIL