Alors que les détracteurs et autres adversaires prédisaient la mort de l’URD après la disparition de son président et leader charismatique, Soumaila Cissé, ses inlassables efforts pour un large rassemblement viennent d’être couronnés par l’adhésion à son parti d’un cadre émérite, l’ancien ministre de l’énergie et de l’eau sous ATT, ancien ministre des finances sous IBK, en l’occurrence Mamadou Igor Diarra. M. Diarra est arrivé au moment où de nombreux militants, cadres et sympathisants de l’URD s’interrogent sur l’avenir immédiat du parti et même son devenir. Son adhésion sans condition, loin d’être opportuniste, suit une certaine constance, une conviction, voire une logique. Elle est la consécration d’un engagement qu’il aurait pris du vivant du Président de l’URD, Soumaila Cissé, dont les députés de son parti ont parrainé lors de la présidentielle de 2018 la candidature de Mamadou Igor Diarra. Pour cette constance et ce respect de la parole donnée, Mamadou Igor Diarra ne mérite-t-il pas une place de choix à l’URD ? Conformément à l’esprit que le défunt Président du parti a toujours défendu, à savoir qu’il n’y a ni nouveau encore moins ancien militant, Igor pourrait-il être le porte étendard de l’URD à la prochaine présidentielle ?
L’Union pour la République et la Démocratie, URD, orpheline de son charismatique Président, arraché à l’affection de tout le peuple malien, un 25 décembre 2020, a désormais de quoi se frotter les mains, avec l’adhésion au parti de la poignée des mains, de l’ancien ministre d’ATT et d’IBK, Mamadou Igor Diarra. Son arrivée au sein de l’URD est un atout supplémentaire et renforcera à coup sûr ce parti qui commence à s’interroger sur l’avenir, surtout à quelques douze petits mois de la Présidentielle de 2022. Igor Diarra, de par son carnet d’adresses et son charisme, pourrait apporter une plus-value à l’URD, pourquoi ne pas être son porte étendard à la prochaine présidentielle ? Sans jeter l’anathème sur qui que ce soit, Igor est nettement au-dessus de toutes les autres ambitions internes du parti, car une élection présidentielle, en plus du charisme du candidat, il faudrait avoir quelques atouts supplémentaires, à savoir une grande capacité à mobiliser les fonds nécessaires pour une bonne campagne et surtout être à mesure de mobiliser les électeurs au-delà de l’URD. Le candidat à la présidentielle ne pourrait jamais gagner s’il n’est pas capable de rallier à sa cause beaucoup d’autres partis et mouvements de la société civile. Seul Soumaila Cissé était capable d’un tel exploit, la preuve c’est la création autour de lui du FSD. C’est également cette abyssale sympathie que de nombreux maliens au-dedans comme au dehors, lui témoignaient. Soumaila avait une grande capacité de mobilisation financière et avait un carnet d’adresses bien étoffés lui permettant d’ouvrir beaucoup de portes.
Pour avoir toutes les chances de gagner la prochaine présidentielle, l’URD, deuxième force politique du Mali, ne doit pas seulement miser sur les anciennes compétences, mais sur les nouvelles, surtout si elles répondent aux critères ci-dessus cités, à savoir le carnet d’adresses, la grande capacité de mobilisation, le charisme et la profonde connaissance du pays et de ses réalités.
Mamadou Igor Diarra, cet ancien ministre d’ATT et d’IBK, ce banquier chevronné, à cheval entre les deux générations, ni vieux, ni jeune, pourrait être cet oiseau rare qui permettra à l’URD de gravir la première marche de Koulouba. Il suffit comme avec Soumaila Cissé, que la machine URD se mette en branle dans l’union et la cohésion. Dans ce cas, rien ne pourra l’arrêter, la victoire serait certaine, surtout à un moment où les deux autres grands partis, à savoir l’ADEMA et le RPM cherchent leurs meilleures voies.
Youssouf Sissoko INFO SEPT