Précédemment conseillère diplomatique auprès du président de la République, Kamissa Camara, à 35 ans seulement, devient la nouvelle patronne de la diplomatie malienne suite à la formation du tout nouveau gouvernement. Un fait inédit qui capte toutes les attentions au Mali. Cependant, au-delàs du respect de son engagement de faire de la jeunesse la cause de son deuxième mandat, IBK, interpelle une fois de plus fortement la jeunesse malienne afin qu’elle sorte de la culture de la médiocrité pour emprunter la voie de l’excellence, gage de toute réussite sociale.
En effet, quand IBK venait à la tête du gouvernement en 1994, le régime de l’ex président de la République, Alpha Oumar Konaré était sérieusement dans des difficultés. Il fallait un homme de poigne, doté d’une rigueur extrême pour remettre de l’ordre dans les affaires. C’était au lendemain du mouvement démocratique. Dans lequel, les leaders estudiantins avaient activement pris part.
Du coup, la politique avait infiltré l’école malienne. L’espace scolaire dédié à l’apprentissage s’y transforme progressivement pour des fins politiques. C’est dans ce contexte, qu’IBK confronté à des sorties intempestives des élèves et étudiants du Mali, au motif infondé et inconsistant, au risque de saper le niveau de l’éducation malienne, n’emprunte pas quatre chemins pour mettre ses derniers à leur place. Il ferme les écoles pendant quelques mois et prévient sérieusement. « Si vous refusez d’étudier, nos enfants iront étudier à l’étranger et viendront vous gouverner comme nous, nous sommes en train de gouverner vos parents ».
Ces propos amers, qu’il avait lancé étant très remonté à l’attention des élèves et étudiants du Mali, auraient été sévèrement fustigé par le jugement social. Les Maliens n’en revenaient point. Le sujet défraie la chronique et se transporte dans tous les débats. IBK mal compris devient automatiquement l’ennemie juré des étudiants. Lesquels, malgré ses avertissements éclairés n’ont daigné accorder oreille attentive pour leur salut. Le temps passe si vite. Et, la baisse du niveau des étudiants maliens y aura été proportionnelle. La raison est toute simple : l’étudiant ne fait plus de sa priorité les études.
Installé dans ses fonctions de président de la République en 2013, après plus de 15 ans d’absence dans la gestion des affaires au plus haut sommet de l’Etat, IBK marque son 1er mandat, comme s’il voulait donner corps à ses anciennes déclarations en faisant confiance à des jeunes.
Cependant, dès son premier gouvernement, il fait appel à un jeune, Oumar Tatam Ly, pour diriger son premier gouvernement. Même, si la collaboration n’a pas duré, le nouveau locataire de Koulouba ne tourne pas dos aux jeunes, qu’il aurait jugé compétent.
Par ailleurs, à chaque occasion, IBK ne pas manque pas de rappeler aux étudiants la culture de l’excellence dans le travail dans un monde globalisé caractérisé par une concurrence de plus en plus rude.
En contact avec les étudiants au campus universitaire de Kabala ainsi qu’à Ségou dans le cadre d’une tournée présidentielle cette année, IBK il n’a pas hésité de dire ceci : « Nul ne sera invité au banquet s’il n’y aura mérité d’en être ».
De ce fait, il laisse voir aisément cette culture de l’excellence et du mérite dont il porte en lui. Par la même occasion, il invitait les jeunes comme auparavant, à se battre pour le mérite.
Pour joindre l’acte à la parole, réélu avec plus de 67% des suffrages exprimés suite au 2ème tour de l’élection du président de la République, IBK surprend plus d’un, dans la formation de son nouveau gouvernement par la nomination de Mme Kamissa Camara, âgé de seulement 35ans à la tête de la diplomatie malienne. Un fait, inédit qui se passe de tout commentaire.
Cette nomination, est l’expression du message d’IBK à la jeunesse malienne afin qu’elle sorte de la culture de la médiocrité pour emprunter la voie de l’excellence, gage de toute réussite sociale. Les plus méritants doivent être honorés devant tout le monde pour créer cette jalousie positive nationale.
Par Moïse Keïta LE SURSAUT