L’ancien secrétaire général, Dr. Lasseni Konaté, continue de faire la pluie et le beau temps au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Sans support juridique et au grand dam des actifs de ce département.
Bien qu’admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis deux ans, Dr. Lasseni Konaté, ancien secrétaire général du ministère de la Santé sous le régime d’ATT et ex-directeur général de CHU Gabriel Touré, n’en continue pas moins de régenter le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
Dr. Konaté continue de faire ou de défaire des carrières sous le couvert d’une soi-disant commission de dépouillement des candidatures au poste de directeur général ou de PDG de structures rattachées au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
Le choix de Dr. Konaté à la tête des commissions de dépouillement des appels à candidature est contraire à l’esprit et à lettre du texte de la Primature, qui institue les appels à candidature pour les DG et PDG des établissements publics ou parapublics (EPH, EPST, Epic, Epa).
Dr. Konaté a pourtant présidé la commission qui a choisi le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (Anssa), sur décision du MSHP en date du 25 janvier 2016. C’est sa commission aussi qui a suggéré le nom de l’actuel PDG de la Pharmacie populaire du Mali (PPM)…
Récemment encore, Dr. Konaté faisait partie de la commission technique qui a élaboré les éléments de réponses de Mme le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique pour faciliter le passage de Marie-Madeleine Togo à la télévision nationale.
Sur un air de vengeance ?
L’ancien secrétaire général à la retraite faisait également partie de la commission de mutations qui s’est réunie la semaine dernière. Ce qui lui permet éventuellement de régler des comptes personnels quand on sait qu’il avait eu maille à partir avec les syndicalistes du Centre hospitalier et universitaire Gabriel Touré.
Last but not the least : des sources assurent que l’homme est visible quasiment tous les jours à partir de 17 h au bureau de Mme le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique à la Cité administrative.
Mais où est donc le Premier ministre ? Quel contrôle a-t-il sur ses ministres qui laissent des retraités sans texte s’immiscer dans la conduite des affaires courantes de l’Etat ?
Toujours est-il que ce cas prouve encore une fois de plus la pratique du « deux poids deux mesures » en vigueur au Mali. Pendant que nos excellents confrères de L’Essor (les Drabo et consorts) sont défenestrés parce qu’ils sont admis à la retraite, on déroule le tapis rouge à Dr. Lasseni Konaté à la Cité administrative. Cette injustice-là est criante
A. D.