Cet autre dialogue accepté et proclamé par le président Keita avec Iyad et Koufa n’est qu’une tentative de rallier ces deux individus à la cause législative avec le risque certain de plonger le pays dans le chaos. Il n’arrêtera pas la destruction qui frappe ce pays depuis 8 ans. Il vient juste pour faciliter ces élections. Mais, c’est mal les connaitre.
La main tendue du régime à Iyad et Amadou Diallo dit Amadou Koufa répond tout simplement à sa volonté de tenir le scrutin législatif dont il rêve tant et dont ses mentors lui imposent. À leurs yeux, c’est en tendant une main réconciliatrice aux dirigeants de ses groupes terroristes, qu’il organisera tranquillement ce scrutin. Mais que personne ne se trompe, les législatives annoncées ne seraient pas du beurre et ne ressemblerait en rien au dialogue national. Ce ne sera pas facile et fera couler le sang des Maliens une fois de plus. Les événements des environs du pont de Bentia aux environs de Gao et le carnage d’Ogoussagou invitent avec sagesse au renoncement, à la patience. Dans cette terrible épreuve que nous vivons, les autorités devraient arrêter de se voiler la face en décidant d’organiser des élections législatives au moment où les fils de ce pays tombent comme des mouches sous les assauts ravageurs des terroristes et autres groupes armés. Le régime du président Ibrahim Boubacar Keita, après son forcing du dialogue national, est plus que déterminé à organiser des élections législatives ce mois de mars. La fièvre électorale qui s’est emparée des politiques et de leurs affidés a rendu aveugle et personne pour voir le danger qui guette le pays. Cette obstination à organiser les législatives au mois de mars, est plus féroce que la détermination qui a amené la tenue du dialogue biaisé, mais pompeusement qualifié de national ou d’inclusif. Et si le président Keita pense que cette main tendue à Iyad Ag Ghali en cette veille de scrutin législatif faciliterait sa tenue, alors prions que le seigneur l’entende et exauce sa prière.
Mais attendons de voir.
Cheick Keita