Sous la présidence du Ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Me Montaga Tall, représentant le Premier Ministre, et le Président Fodié Touré, la première session ordinaire de la haute autorité de la communication s’est déroulée au Centre de conférence internationale de Bamako (CICB), le 5 août dernier. L’objectif est de faire l’état des lieux de l’espace médiatique et audiovisuel au Mali et la stratégie de régulation du secteur.
Pour le renforcement de la liberté démocratique et réveiller au respect des droits fondamentaux et de la dignité des citoyens en matière de la liberté de la presse, les autorités de la République du Mali ont jugé nécessaire de mettre en place une nouvelle structure ayant pour mission de réguler et d’orienter l’espace médiatique national. Il s’agit de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Mis en place, il y a environ huit mois, cette structure entre maintenant dans sa phase active en initiant des activités sur le terrain. C’est dans cette dynamique qu’elle a tenu la semaine dernière sa toute première session ordinaire à l’intention des acteurs des medias et de la communication à tous niveaux.
A cette occasion, son premier Président, le magistrat Fodié Touré, dans son discours solennel a laissé entendre que depuis leur prestation de serment à la Cour Suprême, les membres de la HAC sont en train de tout mettre en œuvre pour évaluer la situation de la presse écrite et audiovisuelle malienne, qu’elle soit publique ou privée, afin de mieux mesurer la délicatesse et la portée de la mission de régulation qui leur a été confiée. Lorsque les membres de la Haute Autorité de la Communication entraient en fonction, le 11 décembre 2015, le fondement juridique de leur mission se résumait à la loi de 2012 relative aux services privés de communication audiovisuels. C’est dans le cadre de l’ordonnance du 21 janvier 2014 portant création de la Haute Autorité de la Communication qu’ont été signés les décrets n° 0951 et 0952 du 31 décembre 2014 déterminant respectivement des conditions d’établissement, d’exploitation et de distribution des services privés de radiodiffusion télévision et d’autres services. Pour assurer son bon fonctionnement, la Haute Autorité de la Communication a tout d’abord procédé, au cours des six premiers mois de son exercice, à l’élaboration de son règlement intérieur et de celui de ses antennes régionales. Afin d’enrichir le cadre réglementaire de ses missions dont celle relative à l’autorisation, l’établissement et l’exploitions des services privés de communication audiovisuelle et de sa mission de contrôle et de sanctions, la structure a procédé à l’élaboration de cinq projets de décret fixant les cahiers de charges pour les services privés de communication audiovisuels et d’un projet de décret déterminant les conditions de mise œuvre des sanctions non pénales à prononcer par la HAC pour adoption en Conseil des Ministres. Au cours de la présente session, quatre thèmes ont été examinés. Il s’agit de la finalisation et la mise en œuvre du plan d’action et de chronogramme des activités de la HAC courant 2016 ; de l’amélioration du cadre législatif et réglementaire de l’espace médiatique et audiovisuel et de la mission de régulation de la HAC ; de la réverbération du cadre de collaboration avec les partenaires et de l’amélioration des méthodes et conditions de travail de la HAC.
BELLEM : LE COMBAT