Pour se faire entendre des autorités, le Collectif des regroupements et association des commerçants détaillants du Mali prévoient de déclencher une grève les 3 et 4 mai prochains. Ce mot d’ordre de grève ne fait pas l’unanimité au sein des commerçants-détaillants même si une frange importante se dit prête à se battre.
Du 3 au 4 mai prochain, le collectif des regroupements et associations des commerçants détaillants du Mali projette d’aller en grève pour protester contre des mesures du gouvernement qui rendent leur tâche de plus en plus difficile.
«Les frais de dédouanement sont de plus en plus chers. Nous ne pouvons pas y faire face. Il est quasiment impossible pour nous de nous rendre en Chine pour faire des achats. L’État vend ses bâtiments à des particuliers qui les louent plus cher. C’est pourquoi nous avons décidé de faire grève pour protester contre ces actes», dit Moussa Sacko du collectif.
À ces difficultés, s’ajoutent les taxes de 3% imposées sur leurs chiffres d’affaires, la concurrence des Chinois et des Indiens jugée déloyale selon eux. Mais ce mot de grève n’est pas partagé par l’ensemble des commerçants-détaillants. La Coordination des associations et groupements des commerçants-détaillants du Mali et le syndicat national des commerçants-détaillants du Mali se désolidarisent et appellent leurs membres à ouvrir leurs boutiques.
«En tant que faîtière, nous nous désolidarisons de cette grève et demandons à l’ensemble de nos mandants de vaquer tranquillement à leurs occupations, les deux jours prévus pour la grève», affirme Harber Maïga, de la Coordination des associations et groupements des commerçants-détaillants du Mali.
Dans le grand marché de Bamako, ils sont nombreux à soutenir le Collectif des regroupements et associations des commerçants-détaillants du Mali et se disent prêts à observer la grève les 3 et 4 mai.
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT