L’ancien premier ministre n’est pas du genre à courir derrière les postes dans les organes de transitions. Au moment où certains crient à Bamako sur la répartition des postes avec les hommes forts du 18 août. Il conseille les politiques de se mettre à “l’écart de toutes les équipes transitoires’’.
« Je crois que cela pourrait être une bonne note dans les rangs de formations et/ou de partis politiques, primo pour leurs images et secundo pour mieux préparer l’élection présidentielle à venir, mais également les futures échéances législatives », a laissé entendre le président du Parti YELEMA.
Selon lui, étant donné qu’un pouvoir de transition est éphémère, pourquoi ne pas se mettre au travail et aller conquérir le maximum de militants et potentiels électeurs afin d’éviter toute surprise électorale ? s’interroge-t-il.
Expliquant le contexte malien, il a fait comprendre que l’électorat malien est en général acquis selon la tête du candidat et/ou de la candidate. En ce sens, il va de soi que les différents prétendants à la Magistrature Suprême, tout comme les prétendants à l’hémicycle de Bagadadji soient un peu plus raisonnables rien que pour cette fois, d’être à l’écart aux fins de laisser la gestion des organes transitoires aux mains de ceux qui n’ont pas d’ambitions électoralistes en vue des prochaines élections présidentielles et législatives à venir.
En tout cas, l’ancien député a déjà commencé sa conquête de l’électorat depuis quelque moment. On le voit très actif dans plusieurs localités du pays en train de sensibiliser et mobiliser sa base. C’est dire qu’il a compris que l’élection passe par la préparation du terrain. Il avait déjà annoncé que la gestion des organes transitoires devrait se faire par des technocrates, et en général par des gens qui ne sont ni intéressés par la présidentielle ni par les législatives à venir.
Mais, l’homme a semblé être incompris par une grande partie d’acteurs politiques, qui ambitionnent de prendre part à la gestion des organes de la Transition, tout en ayant la possibilité de briguer une place de l’un des scrutins électoraux à venir. En tout cas, avec les tiraillements en cours sur ces postes, le réveil risque d’être brutal et trop tard pour les candidats qui ambitionnent de diriger ce pays.
Bourama Kéïta