Le fibrome utérin est une tumeur bénigne non cancéreuse située sur la paroi de l’utérus, de façon isolée ou en groupe. Les fibromes apparaissent généralement chez les femmes en âge de procréation. Ils sont de formes multiples, mais il existe parfois une localisation unique.
Selon les études, la plupart des cas de fibrome n’entrainent pas de signe ; c’est-à-dire de symptômes. Beaucoup sont silencieux et asymptomatiques. Cependant, les fibromes qui n’entrainent pas de symptômes sont souvent découverts par «hasard» lors d’un contrôle de routine par les Gynécologues. Néanmoins, d’autres peuvent parfois être très gênants et provoquer des saignements menstruels abondants, toutes sortes de douleurs et des envies fréquentes d’uriner. Selon Gynécologue de la place, les fibromes occasionnent parfois des problèmes de fertilité.
Les types de fibromes
Selon les Spécialistes, on distingue trois types de fibromes utérins. Cela, suivant leur emplacement.
Ainsi, il y a : -Les fibromes interstitiels. Ils se forment dans la couche musculaire de la paroi de l’utérus. Ils représentent près de 60% de l’ensemble des fibromes.
-Les fibromes sous-séreux. Ils croissent vers l’extérieur de l’utérus et y sont parfois rattachés par un pédicule.
-Les fibromes sous-muqueux. Ces fibromes occupent de l’espace dans la cavité utérine, parce qu’ils se forment sous la muqueuse de l’utérus. Ces fibromes sont les plus rares, mais ils entraînent souvent d’abondants saignements.
Les symptômes du fibrome
A peu près 30% des fibromes utérins entrainent des symptômes. Et ceux-ci varient selon la taille des fibromes, leurs types, leur nombre et leur localisation. En termes de symptômes, il y a des douleurs dans le ventre ou au bas dos; une envie fréquente d’uriner ; des douleurs durant les relations sexuelles ; des fausses couches répétées ; une constipation si le fibrome comprime le gros intestin ou le rectum; des troubles au moment de l’accouchement ou de la délivrance expulsion du placenta.
En plus, si un fibrome est gros cela peut, par exemple, entrainer une césarienne ; car, il risque de bloquer le passage ou l’expulsion de l’enfant. Autre signe, la période de cycle augmentée en durée et en abondance (appelées hyperménorrhées).
Grossesse pour femme porteuse de fibrome
Certes, selon les Médecins spécialistes, une grossesse peut survenir dans une cavité utérine porteuse de fibrome; mais, en revanche, elle doit être particulièrement surveillée par un Gynécologue.
En effet, pendant la grossesse, le fibrome augmente de volume, se ramollit, change de forme et de position et s’élève souvent. Ce qui entraîne les risques suivants: fausses couches spontanées ou accouchements précoces ; avortements tardifs; accouchements prématurés et mort-nés.
Comment évolue le fibrome ?
Les fibromes utérins ont une évolution imprévisible tant au niveau de croissance, qu’aux effets secondaires. Les fibromes suivent l’évolution du cycle féminin. Il est important de savoir qu’après la ménopause, les fibromes n’entraînent plus de symptômes. Mais les fibromes peuvent se compliquer avant la ménopause.
L’évolution de la plupart des fibromes utérins est l’augmentation de volume. D’où, un taux élevé d’œstrogènes dans l’organisme accélère la croissance des fibromes. Selon les études, une femme enceinte, qui prend des contraceptifs oraux ou suit une hormonothérapie augmente la présence d’œstrogènes dans l’organisme. Quant à la prise des contraceptifs oraux avec association d’œstrogènes et de progestatifs, les études sont contradictoires. Toutefois, la plupart des études montrent que les contraceptifs ralentissent la croissance des fibromes, surtout lorsqu’ils se sont formés tôt à l’adolescence. En début de phase périménopause, le taux d’œstrogènes est généralement plus élevé, ce qui déclenche souvent une croissance des fibromes, quelques années avant la ménopause. Et, après la ménopause, les fibromes reculent progressivement en raison de la déchéance de la production d’œstrogènes et s’ils ne sont pas trop gros, ils finissent par disparaitre. Par conséquent, l’hormonothérapie de remplacement après la ménopause n’entraîne que rarement une légère croissance des fibromes. Par contre, les doses d’œstrogènes contenues dans ces hormones de remplacement sont très faibles.
Quelles sont leurs causes?
Le fibrome utérin est une affection fréquente qui touche surtout les femmes après 30ans. Et la cause de leur apparition est peu claire, mais il y a des facteurs de risque qui sont connus pour favoriser leur développement.
L’hérédité semble aussi jouer un grand rôle dans l’apparition du fibrome. Si une mère a eu un fibrome, sa fille présente plus de risques élevés d’en avoir aussi ; le surpoids et l’obésité ; l’apparition des règles avant le 12 des mois ; les rapports sexuels en périodes des règles et la consommation d’alcool. Selon les études, le fibrome a pour origine une seule cellule de la paroi utérine qui subit une mutation génétique et commence à se multiplier de façon incontrôlée. Par la suite, les œstrogènes hormones féminines agissent sur ce fibrome et stimulent sa croissance.
Les complications possibles
La plupart des fibromes utérins passent inaperçus et ne semblent pas avoir des conséquences sur la santé. Mais, dans certains cas, des complications peuvent y être associées et se traduire par des hémorragies. Quand un fibrome entraine d’abondantes pertes de sang, il peut entraîner une anémie et une baisse de la fertilité. La plupart des femmes ayant des fibromes ont de problèmes de fertilité. Elles ont des difficultés de contracter des grossesses normales ou ont souvent de sérieux problèmes pendant leur état de grossesse.Les femmes enceintes qui ont des fibromes courent davantage de risques de faire de fauche couche et d’accoucher prématurément. Ce risque dépend, toutefois, de la taille et de la localisation du fibrome dans l’utérus. Car, ce qui fait la compression des organes voisins. Si le fibrome est volumineux, il peut comprimer la vessie, le rectum ou les uretères qui sont les canaux qui relient les reins à la vessie. Cela peut être source de douleurs et de complications plus ou moins graves avec problèmes de rétention d’urine, de constipation…
Mesures préventives du fibrome
Premier aspect, bien que la cause des fibromes demeure souvent inconnue, les femmes, physiquement actives, y seraient moins enclines que les femmes obèses. Et là, on sait bien que les graisses corporelles sont productrices d’œstrogènes et que ces hormones contribuent à la croissance des fibromes. Alors, les femmes obèses doivent faire beaucoup attention à leur santé. Ce, en faisant souvent des exercices pour leur bien-être et pour pouvoir s’imposer une ligne de la santé. Ce qui pourrait leur assurer une possibilité d’avoir la protection pour leur santé. Un autre aspect, c’est que les femmes doivent faire des contrôles physiques de routines régulièrement ou chaque mois si possible chez les Gynécologues ; car, les fibromes peuvent être détectés par l’examen.
Le traitement des fibromes utérins
En effet, si un fibrome est découvert de manière fortuite chez une patiente qui n’a, donc, aucun symptôme ni signe de complication, alors cette patiente ne demande qu’un programme de suivi gynécologique régulier. En fait, seuls les fibromes compliqués exigent de traitements spécifiques. La chirurgie est envisagée dans certains cas de fibrome. Et lorsqu’un traitement est nécessaire, la décision d’en choisir un plutôt qu’un autre dépend de la gravité des symptômes, le désir d’avoir ou non un enfant, l’âge, les préférences personnelles.
En tout état de cause, la résection ou l’ablation de l’utérus offre une solution définitive. La myomectomie réalise la résection d’un ou plusieurs fibromes et peut être faite par voie abdominale (chirurgie classique, parfois cœlioscopie) ou par voies naturelles (utérine) sous contrôle visuel (hystéroscopie).
Ici, il y a deux solutions alternatives
Soit par une caméra introduite par le nombril ou par une cicatrisation sur l’abdomen. Ce traitement est dit « conservateur » car l’utérus est laissé en place, seul le fibrome est retiré. Cette technique est, donc, privilégiée chez des patientes qui désirent garder une fertilité ultérieure. Soit par la résection de l’utérus entier (des 3 tuniques). On appelle cette dernière solution alternative « l’hystérectomie totale ». Là, les fibromes sont, en effet, la première cause d’indication à l’hystérectomie totale en gynécologie. Cette technique est dite « non conservatrice » ; car, l’intégralité de l’utérus est enlevée afin de prévenir les récidives et les complications, mais elle est exclusivement proposée chez les patientes n’ayant plus de désir de contracter de grossesses, etc.
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