Parmi les migrants subsahariens, massivement arrêtés en Algérie le 1er décembre dernier, il y avait 269 Maliens dont 266 qui sont arrivés ici à Bamako le dimanche soir. En cours de route, il y a eu deux morts suite à des mauvaises conditions de vie et un blessé grave. L’association malienne des expulsés a jugé cette attitude de barbare et demande aux autorités maliennes d’envisager des procédures permettant à ces expulsés de récupérer leurs biens laissés dans le pays d’accueil.
Depuis le 1er décembre 2016, l’Algérie a procédé à un rapatriement massif des Africains subsahariens. Parmi les gens arrêtés, on comptait plus de 1400 migrants dont plus de 260 Maliens.
Les conditions d’arrestations n’étaient pas favorables et ces derniers sont obligés, malgré les difficultés qui y prévalent actuellement, de revenir dans leurs pays d’origine. En fait, ils ont été expulsés les mains vides. Et aucune disposition n’a été prise pour les aider à récupérer leurs biens laissés dans le pays d’accueil. «Normalement, c’est le gouvernement, à travers le Représentant diplomatique malien en Algérie, qui doit prendre des mesures pour récupérer les biens de ces Maliens expulsés. Et cela n’a pas été le cas », a déploré le Président de l’Association malienne des expulsés (AME), Ousmane Diarra.
Les rapatriés sont arrivés dans la capitale malienne dans la nuit du samedi au dimanche dernier. En cours de route, il y a eu morts à cause des mauvaises conditions de vie et un blessé grave. Au total, il y a eu 266 Maliens qui sont arrivés saints et saufs à Bamako. Par contre, selon le Responsable du centre d’accueil des rapatriés de la protection civile, il reste encore 200 Maliens en Algérie qui doivent être rapatriés.
L’association malienne des expulsés n’a pas manqué de condamner cette attitude algérienne qu’elle juge de barbare. « Il faut savoir que les Maliens qui sont dans cette situation sont des travailleurs migrants qui ont laissé tous leurs biens dans le pays d’accueil et qui auront des difficultés à se remettre dans leur pays d’origine », poursuit le Président de l’AME. Cependant, l’association se dit fermement engagée à entreprendre toutes les procédures pour attirer l’attention des hautes autorités. De ce fait, il envisage d’organiser une conférence de presse pour permettre aux expulsés de témoigner devant les médias.
Il faut dire que, parmi les migrants arrivés à Bamako, il y avait aussi 9 qui sont revenus de la Guinée-équatoriale dont l’arrivée n’était pas prévue.
Adama A. Haïdara: LE COMBAT