Le Bureau issu du congrès extraordinaire du 16 janvier 2022, a tenu une conférence de presse hier mardi 8 février 2022 au cours de laquelle le nouveau président de l’URD, Gouagnon Coulibaly a dénoncé les manœuvres d’une minorité illégitime.
Le prestige du parti de l’ancien chef de file de l’opposition vole en éclat. Depuis le 16 janvier 2022, l’URD vit un bicéphalisme dû à la guerre des clans. D’un côté, le vice-président Salikou Sanogo et de l’autre, Amadou Cissé et Gouagnon Coulibaly.
Au total, 11 membres ont été exclus dont Igor Diarra et l’actuel président issu du congrès du 16 janvier dernier, Gouagnon Coulibaly et 19 autres cadres suspendus.
Face à la presse hier, Gouagnon Coulibalya fait savoir qu’il dirige le parti URD depuis le 16 janvier 2022 suite à son élection lors du premier congrès extraordinaire après le décès du président Soumaïla Cissé.
Il a rappelé que depuis le 10 février 2021, une première rencontre sur la vie du parti a eu lieu pour mettre en place des commissions afin assurer la continuité. Malheureusement, souligne l’actuel président, toutes les décisions prises pour l’avancée du parti ont été mises dans les tiroirs par le premier vice-président, Salikou Sanogo. Ce, malgré toutes les démarches pour lui faire entendre raison afin d’éviter la situation que traverse le parti.
Le parti pris en otage par une minorité
« Le but évident du vice-président du parti, Salikou Sanogo est de tromper l’opinion publique nationale après avoir perdu définitivement la légitimité démocratique du parti dont le point d’orgue a été l’organisation du premier congrès du parti tenu le 16janvier 2022 », a fait savoir Gouagnon Coulibaly.
Pour lui, il n’est pas question d’accepter que les mesures d’exclusion de cette minorité dirigée par Salikou Sanogo soient respectées. De son point de vue, les membres visés ont consenti des sacrifices pour le parti.
« Conformément aux articles 72, 73 et 74 du règlement intérieur, ces actes relèvent de la désinvolture », dit l’actuel président de l’URD.
Le président de l’URD issu du récent congrès au centre de la controverse dénonce, par ailleurs, la censure des images de ce congrès par l’ORTM et Africable qui, dit-il, diffusent de banales réunions convoquées sans quorum par une personne non habileté,
Gouagnon Coulibaly,accuse Salikou Sanogo de gestion clanique et antidémocratique du parti. « La conférence de presse du mardi est la caractéristique de la volonté de mettre fin aux manœuvres de la minorité dirigée par le vice-président », conclut-il.
Kevin KADOASSO LE COMBAT