Dans son bras de fer avec le Gouvernement de la transition, la synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 avait adopté une posture de va-t’en guerre. Cela à travers une lettre circulaire (N°0010), relative à la fermeture de toutes les structures scolaires de l’Education à travers le pays et appelant ses militants à la mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national contre l’ouverture des dites structures. Une mobilisation se caractérisant par des déplacements en masse vers ces structures, même en cas de présence des forces de l’ordre. Cet appel de pied semble tomber dans l’eau, car le ministère de l’Education nationale en parfaite synergie avec les autres partenaires de l’école, entendent organiser les épreuves de BT (Brevet de Technicien) ce lundi 9 août sur toute l’étendue du territoire national. Le constat laisse apparaître que ces examens se tiendront sans anicroche. Un échec de trop pour la synergie, qui ne veut faire aucune concession pour sauver l’année scolaire en cours.
Selon de nombreux observateurs, la lutte syndicale des enseignants en cours, par le fait qu’elle se caractérise par une rigidité sans concession a tendance à prendre les formes d’une lutte ouvrière des temps anciens. A ce rythme, tous les esprits éclairés s’accordent sur le fait qu’elle risquera de terminer en eau de boudin.
Sans quoi, rien, ni personne ne peut justifier la volonté effrénée des protagonistes de la synergie des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016 à vouloir coûte que coûte prendre en otage les examens de fin d’année pour une situation dont les opportunités de dialogue et de discussion restent toujours possibles. Surtout qu’ils ont à faire à un Gouvernement de transition qui n’a jamais occulté sa disponibilité à trouver des voies et moyens pour rectifier le tir, soit par des réajustements techniques ou une harmonisation exceptionnelle du corps des enseignants qui se sent léser par les récentes mesures prises dans le cadre de l’harmonisation générale de la grille salariale.
Cependant, l’enjeu principal qui doit interpeller tout le monde, relève du fait que l’année scolaire doit être sauvée. Mais comme avec les autres gouvernements, les syndicalistes enseignants ne veulent rien comprendre. Auréolés pour avoir pris en otage l’avenir des enfants de toute une nation pendant des dizaines de mois et surfant sur leur succès acquis au forceps face au CNSP dans l’application stricte de l’article 39, ces syndicalistes ont choisi d’adopter une posture de va-t’en guerre, pas seulement contre le Gouvernement, mais contre toutes les structures scolaires, les forces de l’ordre etc.
Dans cette dynamique, cette synergie a rendu public une lettre circulaire relative à la fermeture de toutes les structures scolaires de l’Education à travers le pays et appelant ses militants à la mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national contre l’ouverture des dites structures. Une mobilisation se caractérisant par des déplacements en masse vers ces structures, même en cas de présence des forces de l’ordre. L’objectif recherché est d’empêcher la tenue des examens. Or au même moment, le ministère de l’Education nationale, rassurée par l’accompagnement des autres partenaires de l’école malienne, notamment du corps des enseignants des écoles privées, est déterminée à tenir tous les examens à date.
Dans un communiqué, dont nous avons reçu copie : « Le ministre de l ‘Education nationale informe les élèves, les parents d’élèves, les enseignants (présidents de centre, surveillants) que les épreuves du BT1 et 2 se dérouleront demain lundi 9 août 2021 sur toute l’étendue du territoire. Il invite les agents impliqués dans la passation de ces épreuves à la vigilance. Le ministre sait compter sur l’esprit de responsabilité et de patriotisme de chacun ».
Il reste plausible que toutes les autres épreuves des autres examens de cette année se tiendront dans les mêmes conditions. Il sied donc à la synergie de revoir sa copie. Etre enseignant c’est aussi savoir anticiper, surtout lorsqu’il s’agit d’une lutte.
- Diawara