L’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) avec ses revendications toujours en vue. Malgré que le gouvernement, au regard des dégâts qu’a connus l’école malienne depuis des années, a décidé de paralyser l’Association des Élèves et Étudiants du Mali. Qu’à cela se tienne, après deux semaines de la rentrée des classes, l’association est à pied d’œuvre pour ses droits. Face à cela, 72h de grève est décrétée sur l’ensemble du territoire.
Bien avant ; « dans les années 60 à 68, le Mouvement Scolaires et Estudiantins (MSE) étaient le premier mouvement squelettique du point de vue du nombre de militants. En dépit du contexte difficile, un autre mouvement estudiantin voit le jour, l’Union des Estudiantins du Mali (UNEM) qu’a vécu de 70 à 80. L’histoire de ce mouvement est très complexe par le fait qu’elle se déroule en deux étapes. Ainsi, la première, l’Union des Étudiants du Mali (UNEM) était uniquement au niveau des étudiants à savoir les grandes écoles : ENA, ENSUP, ENI et remonte de 73 à 74. La seconde UNEEM est née par l’expérience du février 77 avec l’arrestation de Boniface Diarra, secrétaire général de l’ENSUP à l’époque. À partir de ce moment, les écoles secondaires décident de créer une autre association qui allait être l’Union des Élèves (UNEM). Face à cette situation de division, Karim Camara dit Cabral a essayé de trouver une solution afin de préserver l’union avec d’autres collègues en congrès d’UEEM à l’amphithéâtre de l’ENA, Bamako. Le bureau comprenait 13 membres à sa tête TIEBILE DRAME. Le mouvement se démarque en régime militaire et choisit le socialisme scientifique. En 80, les mouvements prirent d’autres ampleurs avec l’assassinat du secrétaire général Karim Camara dit Cabral. Dix ans plus tard, le mouvement scolaire et estudiantin renait de ses cendres avec la création de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) avec le Secrétaire Général OUMAR Mariko pour la revendication de ses droits, adopté depuis l’avènement de la démocratie ». Voici en quelque sorte, l’histoire consécutive de cette association. Ainsi, l’impact n’est rien d’autre que la revendication des droits. Hélas, l’adhésion de la politique par des politiciens a définitivement façonné le but de cette association, voire les élections. Des promesses se tiennent à l’endroit des étudiants, qui semble à notre humble avis, une question d’intérêt. Les conditions de vie des étudiants et élèves ne seraient outillées. Des grèves, des massacres, des blocages de passation, des comptes rendus et entre autres sont l’air de nos Enseignements Supérieure, pardon sur l’éducation scolaire, voire les niveaux. Demeurant l’école malienne, la nouvelle équipe gouvernementale de la transition, après la chute du régime jugé incapable, le PM, Moctar OUANE et ses affidés avaient octroyé afin de paralyser l’AEMM. Le motif est énorme, mais tout part à croire de donner la norme aux activités pédagogiques sur l’ensemble du territoire. Qu’importe, après deux semaines de la rentrée des classes, l’AEEM, est à pied d’œuvre pour la revendication des droits, notamment la mandature de l’ancien secrétaire général Moussa Niangaly qui refuse de rendre son tablier. Autres motifs, Bina Diakité, l’étudiant à la FDPRI: « l’AEEM nous a fait sortir en cours des examens de la session. Le motif est entre autres : le blocage de 69 attestations au niveau de l’administration, la création de la salle d’informatique, l’amélioration des conditions de vie d’étude, etc. Une semaine est décrétée et renouvelable». La manifestation a fait des dégâts dans l’établissement Mamadou SARR, selon les informations publiées, 5 blessés graves et des blessures légères ont été enregistrés entre pros et anti-Niangaly. La question que nous posons est de savoir si l’attention du gouvernement serait bien prise en compte. En tout cas, l’AEEM est debout. Alors attendons-nous à un combat ou un compromis entre le gouvernement et l’AEEM ?
L’affaire à suivre…
Lassana Sow, Stagiaire