Les 28 et 29 octobre 2016, à la Maison des Ainés, se tient un forum de sensibilisation et d’information sur l’économie sociale et solidaire.
Il est de nos jours évident que les politiques de développement de la plupart des pays soient caractérisées par la dominance d’une économie de marché plurielle où la contribution des secteurs privé et public sont déterminants.
Cependant, au Mali, à l’instar des autres pays de la Sous-région, la contribution d’un « tiers secteur » (sociétés coopératives, mutuelles, associations gestionnaires) au développement des populations locales est indéniable. Ce secteur qui n’est ni public, ni privé à but lucratif est basé, dans son organisation et sa philosophie, sur la solidarité entre les membres qui sont en même temps propriétaires de leurs entreprises. Cette catégorie d’entreprises représente une part non négligeable dans la création d’emplois, de biens et des services, et doit être considérée comme une partie intégrante de l’économie plurielle. Surtout dans le cadre du processus de création d’emplois et de richesses en vigueur. Même si, historiquement, la présence des sociétés coopératives, des mutuelles et d’autres associations du genre est assez connue dans le paysage des organisations, on découvre chaque jour davantage la diversité et l’importance des initiatives mises en avant dans des domaines variés : micro crédit, finance solidaire, commerce équitable, santé, produits, assurances, éducation,……
Au Mali, il y a une part très importante de la population qui se trouve dans une situation de vulnérabilité grave face au risque maladie. Il s’agit particulièrement des travailleurs du secteur informel et des populations en milieu rural (il y a environ 80% des travailleurs salariés, soit les 17% de la population globale du pays).
Les mutuelles de santé qui ont commencé à se développer au début des années 80, se présentent désormais comme une alternative intéressante pour couvrir les besoins des populations. Surtout à travers les secteurs informel et agricole. Plusieurs observateurs et partenaires au secteur de la santé les voient comme un moyen viable de facilitation de l’accès des populations aux soins sanitaires, à travers le partage des coûts du risque maladie. Cependant, ces mutuelles sont confrontées à plusieurs défis qui freinent leur plein développement. Parmi ces défis, on peut citer la multiplicité et la taille réduite des organisations mutualistes ; le faible taux de pénétration des populations aux mutuelles et la faible capacité de contribution financière des adhérents.
Les objectifs généraux de ces journées passent par le renforcement des capacités des acteurs de l’économie sociale et solidaire sur la politique nationale de promotion de l’ESS ; l’acte uniforme de l’OHADA relatif aux droits des sociétés coopératives et le règlement n° 07/CM/2009/UEMOA portant réglementation de la mutualité sociale au sein de l’UEMOA.
Comme objectifs spécifiques, il s’agit de l’amener les participants à découvrir puis approfondir leurs connaissances sur la politique nationale de promotion de l’économie sociale et solidaire ; de leur expliquer les procédures de création et de fonctionnement des sociétés coopératives et des associations en conformité avec l’AUSCOOP ; de leur expliquer les procédures de création et de fonctionnement des mutuelles sociales en articulation avec le règlement n°07/CM/2009/UEMOA portant «Création de la mutualité sociale au sein de l’UEMOA » et de sensibiliser les Responsables des sociétés coopératives et des associations pour leur adhésion effective aux mutuelles de santé.
Les participants à ce forum sont venus de plusieurs services spécialisés de la place. Ce sont, entre autres, des Cabinets d’Etudes; de la DNPSES ; de la DNDS ; de l’Assemblée nationale (commission santé et affaires sociales) ; du CAMASC ; de l’UTM ; de l’AMM ; de l’APCAM ; de l’Assemblée permanente des chambres des métiers, FEEREY DIARRA ; SP/LOA ; Mutuelles ; Sociétés coopération ; Cotonniers ; Miniers et de la Presse écrite. Au total, c’est une liste de 100 participants qui a été enregistrée.
Zénébou Maïga : LE COMBAT