Dr Laya Amadou GUINDO, membre fondateur de la CMAS a dans une note, réagi à propos de la crise au sein de la coordination mise en place pour défendre et promouvoir la vision de l’imam Mahmoud Dicko. Selon lui, cette situation de crise est due à trois faits majeurs : la mise à l’écart des membres fondateurs, la mauvaise gouvernance du Coordinateur, et l’arrivée des arrivistes et opportunistes. Il estime que la seule erreur a été de laisser le Coordinateur tout faire en grand maître.
En effet, selon Dr Laya Amadou Guindo, la CMAS est initialement créée pour accompagner l’Imam après la fin de son mandat à la tête du Haut Conseil Islamique, la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS) de l’Imam Mahmoud DICKO est aujourd’hui dans la tourmente. À l’en croire, cette situation de crise est due à trois faits majeurs qui sont entre autres la mise à l’écart des membres fondateurs, la mauvaise gouvernance du Coordinateur, et l’arrivée des arrivistes et opportunistes.
À ses dires, les jeunes se reconnaissant dans la vision, le leadership et l’expertise de l’Imam lui ont humblement demandé de demeurer sur la scène sociale et politique en sus de son expertise religieuse.
« Principalement, nous qui étions à ses côtés voulions trois choses qui animeront cette forte volonté de créer la CMAS. Il s’agit de trouver un cadre pour l’Imam, de continuer à accompagner la jeunesse malienne dans toutes ses composantes au-delà du monde religieux, trouver un cadre pour fédérer tous les clubs, les associations et les mouvements se réclamant officiellement de l’Imam DICKO, et surtout trouver les moyens pour mieux faire la promotion des idéologies de l’Imam, » a-t-il rappelé
Selon le Maître Assistant d’Université, le cercle restreint étant exclusivement composé des jeunes de la Ouma islamique, nous décidâmes de l’élargir aux autres. Poursuivant, il dira que ce fut un grand péché d’accepter les gens sans enquête de moralité et en faisant des compromissions sur l’adhésion de certaines personnes. Pour lui, les élections au niveau communal ou local furent des prétextes pour confirmer certaines personnes.
Dès sa création, le Dr Guindo dira qu’un problème de leadership s’est posé parce que la CMAS a eu la chance d’avoir des têtes fortes. « L’ approche managériale du Coordinateur axée sur la directive et l’autocratie a vite montré ses limites. La personnalisation de la CMAS par le fait du « prince » Coordinateur fut très désastreuse en interne : les prises de position publique, les oukases, les engagements unilatéraux, les brimades, etc. Le désir d’appropriation de la CMAS par les populations a poussé les dirigeants à enregistrer des arrivées tous azimuts sans un véritable filtrage. »
Il estime que cette vague d’adhésion est fort bien compréhensible parce que selon lui, l’Imam DICKO a été toujours un espoir pour une franche partie de la population malienne qui pour lui explique la mobilisation gigantesque du 10 février et du 05 avril 2019 exigeant le départ du Premier ministre de cette époque. Pour les intellectuels du mouvement, nous nous sommes laissés faire tantôt par lâcheté, par conformisme ou par naïveté.
« Très tôt, nous fûmes rattrapés par nos propres erreurs, celles de laisser le Coordinateur tout faire en grand maître, la seule option qui s’imposait, c’était le conformisme, l’écartement ou le désintéressement. Nous avons perdu de valeureux cadres notamment Bakary DANIOKO, Madani SANGARE, Badara Alou DEMBELE, Oumarou DIARRA, Ahmadou Ndounga MAIGA, Moussa KIMBIRI, le doyen KAMIAN…De nos jours, la grande majorité des membres fondateurs sont partis. C’est dire clairement que la chose est de fait dénaturée, » a-t-il laissé entendre.
Il considère que dans l’équipe des frondeurs, il y a très peu de jeunes du monde religieux et ces jeunes n’auront aucun crédit aux yeux de la communauté musulmane et ils ne seront jamais pris au sérieux. Le monde religieux du Mali a ses réalités. Ce qui explique la résurrection des Clubs d’Amis de soutien à l’Imam DICKO. Pour Dr Guindo, la CMAS doit supprimer le nom de l’Imam de son entête pour ensuite s’élancer véritablement sur le chantier politique ou procéder à un recadrage par la relecture de ses textes et la désignation de nouveaux membres dirigeants.
Bachir Brahimi Manifeste