Face à l’ampleur de la crise M. Aboubacar Sidiki Fomba, membre du Conseil National de la Transition a fait une série de propositions au président de la République, M. Bah N’Daw pour reprendre le gouvernail du pays. En sommes, le conseiller fait des propositions en 17 points.
Malgré le putsch et la prise du pouvoir par les militaires, le Mali peine à retrouver la voix de la stabilité. Confronté aujourd’hui à toute sorte de difficultés, des propositions, il en faut pour guider les nouvelles autorités en charge de la transition.
Cependant, les propositions, notre fameux Conseiller du CNT, Aboubacar Sidiki Fomba du parti ADEPM en fait, et peut-être de trop, voire à l’utopie. Bavard, il l’est, ce qui fait que plusieurs observateurs ne tardent pas à le comparer au Président de SADI, Docteur Oumar Mariko connu pour sa gueule !
En effet, dans sa dernière sortie, le Président du parti ADEPM et membre du CNT, liste 17 propositions pour le Président de la République. Lesquelles propositions contiennent de très bonnes, mais également d’irréalisables idées susceptibles d’imploser le pays.
Il demande au Président de la République de “limoger le ministre de la Défense en le faisant remplacer par un militaire d’expérience, limoger le chef d’état-major des armées, réquisitionner tous les porteurs d’uniformes. Faire rentrer tous officiers nommés ambassadeurs et autres en mission en dehors du Mali. Rétablir une répartition des officiers sur toute l’étendue du territoire’’. Une proposition qui s’apparente à une scène écrite pour être exécutée dans un film de fiction et non en réel. Il est difficile, voire impossible, d’initier un projet pareil dans un pays où l’armée est en difficulté.
Le bouillant conseiller propose la “formation rapide de tous les agents de l’État et des collectivités territoriales en les dotant en armement pour se défendre et défendre la communauté, certes, l’on peut tenter même si l’opération sera très difficile.
Par contre, “rapatrier toute la population du centre vers le sud est une véritable utopie dans la mesure où les quelques déplacés du centre qui sont à Bamako peinent à trouver de quoi se nourrir. Comment peut-on faire déplacer des millions de personnes vers le sud sans pouvoir les prendre en charge ?
Il demande en l’occurrence de “rompre avec l’accord de défense militaire, fermer les bars et restaurants et interdire toutes les manifestations folkloriques. Réduire de moitié les budgets à la Présidence, Primature, Assemblée nationale ainsi que les autres institutions. Prélever 10% des salaires de tous les agents à la charge de l’État et mettre tout le secteur privé à contribution’’.
Il propose également d’“organiser une concertation nationale inclusive pour les solutions, et de mettre les Maliens de l’extérieur à contribution par volontariat ou autres mesures ».
Or, il serait impossible de “surseoir les questions relatives aux réformes politiques et institutionnelles’’, qui présentent des lacunes et compliquent la gestion du pays.
“Arrêter le financement des organes de l’accord d’Alger’’, est un beau discours, mais la question qui se pose est de savoir si les partenaires rompent l’accompagnement pour manque de respect des Accords signés, que deviendra le Mali ?
Au sujet de la réduction du “nombre de ministères à 15’’, M. Aboubacar Sidiki Fomba semble ignorer les propositions des forces vives de la nation lors du Dialogue national Inclusif (DNI) et les concertations nationales pour l’élaboration de la feuille de route de la transition qui ont respectivement proposé le nombre à 25 ministres.
Bourama Kéïta LE COMBAT