Dans une interview accordée à RFI et France 24 lors du sommet des Chefs d’État Africains à Addis-Abeba, en Éthiopie, le lundi 10 février 2020, le Président Ibk a annoncé son intérêt de dialoguer avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa. Également, il a évoqué dans son entretien le retour de nos forces armées à Kidal ce vendredi.
Critiqué par beaucoup de personnes dans son attitude à ne pas écouter les autres sur la gestion de la crise sécuritaire, désormais, c’est chose faite. Le lundi dernier, le Président IBK a montré son intérêt de dialoguer avec les deux chefs djihadistes du Sahel, Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa. Du coup, on se demande qui a poussé le président à renoncer à sa position, lorsqu’on sait qu’il a toujours été hostile à un dialogue avec les terroristes. « Nous n’accepterons jamais de dialoguer avec un ennemi du pays.», disait-il.
Peut-être à cause de la sortie du Haut Représentant du Président de la République pour le centre, Prof Dioncounda Traoré, qui a annoncé lors d’une conférence au CICB qu’il enverrait des émissaires pour parler avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa. Certains observateurs pensaient même, que le Président IBK et son représentant ne serait plus d’accord sur la manière de la gestion de la crise sécuritaire au centre.
Ou, encore à cause du nombre élevé des victimes civiles tuées dans cette lutte contre le terrorisme au Sahel, et que le président aurait changé de stratégie envers ces djihadistes. Afin de couronner cette annonce, le président a ajouté la rentrée des forces armées à Kidal, si possible ce vendredi, une ville dont l’accès a été interdit pendant six longues années à nos forces de défense. En tout cas, avec cette annonce, nous ne pouvons qu’espérer que ce dialogue aboutisse à une solution idoine dans la gestion de la crise sécuritaire au Mali.
Lansine Coulibaly