Natif de Doumazana, un quartier de Bamao où il a grandi, Diakaridia Diakité est un jeune leader politique engagé sous les couleurs de Yèlèma. Premier national en philosophie, après son Bac, il a eu la chance d’avoir une bourse offerte par Malamine Koné pour rehausser son niveau d’étude à la Havane (Cuba). Ce qui lui a permis de découvrir beaucoup d’horizons et de nouvelles réalités. Dans cet entretien, le président du Bureau national des jeunes du parti Yèlèma revient sur son engagement politique, sa vision et ses ambitions.
Le Matin : Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager en politique ?
Diakaridia Diakité : J’ai passé huit ans de ma vie entre l’Amérique latine, l’Europe et l’Asie. J’ai parcouru pas mal de pays et à mon retour au pays, en 2011, j’ai décidé de m’engager en politique pour développer ma commune. Et cela d’autant plus que, quand je suis revenu, c’était la même réalité. Rien n’avait changé dans ma commune. A mon retour au bercail en 2011, j’ai intégré la Fonction publique. Je suis aujourd’hui au ministère de la Jeunesse et des Sports comme conseiller technique chargé de la coopération et du partenariat.
Qu’est-ce qui vous a motivé à militer au sein du parti Yèlèma (Le changement) ?
J’ai choisi le parti Yèlèma Parce que c’était un parti neuf qui a été créé en juin 2010. Je suivais ses activités et je me suis dit qu’il faut être dans un parti qui n’a pas de lien avec le mouvement démocratique de mon point de vue personnel. Mon souhait était de m’engager dans un parti qui n’a pas encore géré le pays. Yèlèma est un parti neuf qui aide les jeunes à émerger sur la scène politique en assurant leur leadership. C’est une formation politique qui incarne le changement dans notre pays.
Et Yèlèma vous a fait confiance ?
Tout à fait. Je suis aujourd’hui le président du Bureau national des jeunes du parti. Et le secrétaire politique du mouvement des jeunes en commune I.
Avez-vous des élus locaux en commune 1 ?
Oui ! Nous avons deux élus dans la mairie, dont Korotoumou Traoré et le maire en activité. Ils sont les plus jeunes parmi 45 conseillers.
Vous êtes aussi le président d’une Association dénommée ADJOUM. Pouvez-vous nous en parler ?
ADJOUM est une association des jeunes de Doumazana. Comme je suis le président d’honneur de nombreuses associations dans ma commune, il y a une année nous avons décidé d’associer, de rassembler toutes ces associations pour être un mouvement qui s’appelle le MC1 (Mouvement d’ensemble pour le progrès de la commune I). Ces associations, dont Adjoum, travaillent ensemble pour constituer une frange consistante de jeunes engagés. Je suis donc membre de cette association qui se bat pour le développement de la commune I.
Quels sont les défis à relever pour le développement de votre commune ?
Dans ma commune, nous n’avons que deux centres de santé et les routes y sont mauvaises. Avant les femmes avaient des difficultés à rejoindre les centres de santé et certaines accouchaient sur le chemin avant d’y arriver. Cela est un défi énorme. Notre association œuvre à faire avancer la commune et à réduire le taux de chômage. Nous souhaitons développer notre commune et montrer à la jeunesse qu’il faut se battre pour développer son pays car seul le travail paye.
Propos recueillis par
Oumou Traoré LE MATIN