vendredi 22 novembre 2024
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Deux ans de l’opération Barkhane au Mali : De la lumière mais aussi de pénombre

L’opération Barkhane chargée de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, lancée depuis le 1er août 2014, a eu deux ans le 1er août dernier. Si, en deux ans, l’armée française est parvenue à repousser les djihadistes dans le nord du pays, les populations des Régions du Nord déplorent toujours une insécurité permanente. D’où les attaques et affrontements entre groupes rivaux qui ne se font plus rares.

 

Il y a deux ans, le 1er  août 2014, que  l’armée française a lancé une opération dénommée Barkhane dans les Régions du Sahel. Avec un effectif de  3500 hommes, au départ, le but était de lutter contre les groupes djihadistes qui ont occupé le Nord du Mali de 2012 à 2013.

Certes, les djihadistes ont pu être éloignés des villes du Nord, telles que Tombouctou et Gao et même de Kidal. Ce qui fait la lumière de l’opération. Mais, cependant, l’ombre de doute demeure ; car, les mouvements terroristes continuent de signaler leur présence par des attaques meurtrières. En ce moment, le Nord-Mali est loin de retrouver son calme habituel. Il y a toujours le manque de sécurité qui règne dans cette partie intégrante du Mali. Notamment, sur les routes, dans les localités excentrées et dans l’espace désertique. Ce qui entrave la reprise économique au plan national. Même et surtout dans la Région de Kidal qui fait toujours l’objet d’attaques terroristes et de vives tensions entre les groupes armés.

On peut également souligner que cette force française n’a pas réussi à se faire accepter par toutes les communautés maliennes. Pour  certains membres actifs de la société civile du nord, ce contingent n’a pas s raison d’être.  « Je ne sais pas pourquoi Barkhane est toujours là, vu que les attaques terroristes continuent. Et, ils n’arrivent à rien faire pour empêcher ces meurtres dans le Nord; notamment dans la Région de Kidal », nous explique un citoyen de Gao. Et, pour les commerçants de la Région de Gao, les choses peinent à retrouver leur élan ; contrairement à ce qui était attendu. Selon certains observateurs de cette crise sécuritaire malienne, bien que le marché soit opérationnel, l’approvisionnement en produits de première nécessité reste toujours difficile. Parce que, pour certains, passer par la route est source d’insécurité.

En somme, c’est vrai que  l’intervention française a permis de sauver l’existence du Mali.  Mais, il est aussi important que le Mali songe à compter en premier lieu sur sa propre armée. C’est-à-dire mettre en place des stratégies adéquates qui puissent aider les FAMA aussi à se doter de matériels et d’équipements modernes qu’il faut. Que les Forces armées et de sécurité nationale puissent enfin être capables d‘affronter les nombreuses attaques dont elles sont souvent victimes.

Adama A. Haïdara LE COMBAT | lecombat.fr

Djibril Coulibaly

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