L’interpellation, la garde à vue, puis la détention de Dr. Oumar MARIKO, Président du parti SADI, n’ont pas fini de susciter des réactions au sein de la classe politique malienne. Après le PARENA, la dernière en date est celle du Cadre des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie. Dans un communiqué publié hier jeudi 9 décembre 2021, ce Cadre s’est inquiété de la posture répressive du pouvoir actuel. Les politiques ont, par ailleurs, interpellé les autorités de la Transition sur le fait que tout citoyen a le droit de jouir des libertés fondamentales acquises de haute lutte.
“Le Cadre d’échanges des partis et regroupements politiques pour une transition réussie a suivi avec regret l’interpellation, la garde à vue, puis la détention du Docteur Oumar MARIKO, Président du parti SADI depuis le lundi 6 décembre 2021, relève le communiqué du cadre.
“Tout en condamnant énergiquement cette arrestation d’un acteur majeur de la lutte pour l’avènement de la démocratie dans notre pays, le Cadre s’inquiète de la posture répressive prise par le pouvoir en place sur fond de menaces et d’intimidations à l’endroit des acteurs politiques’’, a dénoncé le Cadre des partis et regroupements politiques pour une transition réussie. Pour les politiques, “cette arrestation survient dans un contexte où nous constatons de plus en plus un effritement des libertés individuelles et collectives sur fond de crispation de plus en plus accrue du climat politique’’.
Toutefois, “respectueux de l’indépendance de la justice, le Cadre note avec regret que la détention qui est censée être l’exception devient de plus en plus la règle sous nos cieux’’. De même, le cadre souhaite que la privation de liberté et l’emprisonnement ne soient pas banalisés dans notre pays.
Par ailleurs, “face à cette situation, le Cadre s’inquiète et interpelle les autorités de la Transition sur le fait que tout citoyen a le droit de jouir des libertés fondamentales acquises de haute lutte’’ tout en rappelant “l’impérieuse nécessité pour la justice de faire son travail dans la totale indépendance, sans interférence et dans le strict respect de l’État de droit’’.
Kevin KADOASSO LE COMBAT