Les 300 millions de francs CFA, généreusement accordés aux femmes candidates aux présentes municipales, par le Président de la République vont créer un vrai bogue. Difficilement inimaginable et pourtant… Quand l’expertise d’un financement rencontre la gastronomie politicienne, cela inspire des techniques culinaires…
Quand on distribue de l’argent aux bonnes gens, la rumeur va vite, mieux vaut avoir l’information qui va avec. L’annonce faite à traves les médias, à l’ouverture de cette campagne pour nos élections de proximité, aura l’effet escompté. La méthode des dons permet à la chaleur de se diffuser au cœur, révélant ainsi des notes grillées. Un parfum qui en dit long s’en dégage sur une campagne visant 52% du corps électoral. Ce don de 300 millions de francs CFA a un motif, un mot qui relie : l’argent.
Une campagne de charme déguisée ?
Si on y regarde d’un peu près, ce financement de 300 millions de nos francs pose un problème. Est-ce un leurre ? Surement pas. C’est plus subtil. Le financement des partis politiques a eu déjà lieu. C’est un acte institutionnel. Les femmes inscrites sur les listes des partis politiques et qui sont partantes pour ces communales ont déjà un Budget de campagnes à ce qu’il semble. Le problème est entier : les listes déposées sont communes. Alors question : à quoi ces femmes candidats seront-elles financées à quoi faire ? Quelle sera la clé de répartition ? Pour tout le monde, il n’est pas question de s’indigner. Le combat politique est toujours rude et le monde a vu le ‘’choc d’offre’’ de ces millions de francs CFA. Le pluralisme, dit-on, va de pair avec une certaine virulence. Non plutôt que de se gendarmer sur l’acte des votants et des votantes, il est plus intéressant de décrypter le sens de la rhétorique de cette campagne qu’ouvre ce généreux don. Il est urgent de définir un programme actif et crédible de réduction des gaspillages bureaucratiques au niveau de nos institutions. L’argent peut être dépensé ici ‘’en vain’’ ce qui peut finir par indisposer jusqu’aux plus indulgents. Non ?
Ces fonds mis à la disposition de nos présidents sont appelés « fonds de souveraineté » et non » caisse noire » comme on le dit couramment. Ces fonds sont des fonds publics ou de l’argent du contribuable malien. Question: la dotation en des centaines de millions de francs CFA n’a aucun lien avec la souveraineté de l’Etat?…
KONE : LE COMBAT