Si les caciques du régime militaire maquillé en une transition civile savaient le danger qu’ils courent en essayant d’imposer sur les cendres chaudes des événements du 26 mars 91. Une féroce dictature militaire fondée sur le mensonge du « ôte-toi de là pour que je m’y installe » et les accusations infondées courent à leur perte. Non !
Ils ne savent pas, et ceux-là qui se font pompeusement appeler experts n’ont pas intérêt à ceux que leurs mentors dont le nombre à ce jour reste inconnu ouvrent les yeux, histoire de lire les pages sombres d’une dictature à la Pinochet. Au soir de l’événement du 18 août 2020, euphorique, les militaires qui venaient de ramasser le pouvoir, se précipitèrent pour annoncer presque leur reconnaissance au M5-RFP pour leur action contre régime et ne se génèrent point de dire à ceux-ci, à la face du monde, qu’ils venaient juste d’achever ce que le mouvement politique avait déclenché depuis juin. Et que le pouvoir était le leur. C’était sans doute sans compter avec les délices du vrai pouvoir, ses avantages. Aux heures qui suivirent le renversement du régime, les putschistes constitués en CNSP se firent de nouveaux amis à qui ils donneront l’appellation d’expert. Leurs experts !
Désormais, tout se fera par eux, avec eux seuls et les hommes et femmes qu’ils se choisiront. Le M-5 RFP qui était régulièrement consulté, juste pour la forme, histoire d’épater l’opinion publique nationale ou même internationale, restait en rade loin du pouvoir, détesté, une peste socio- politique. Pour ne rien arranger, les putschistes constitués en conseil pompeusement qualifié de salut du peuple, feront souffler sur les occupants du boulevard, pardon, certains d’entre eux, un souffle de peste. Rien, absolument rien, de ce qu’ils se diront entre eux, ne sera tenu. Une histoire de dindon de la farce, serais je tenter de dire. Ils ne finiront de détruire l’aile détestée du M5- RFP notamment qu’ils s’attaqueront à l’intelligentsia. Un décret camouflet sous la vareuse de la pandémie de la Covid étala sur la place publique l’envie criarde de broyer du média, tous ces médias qui refuseront la marche au rythme de la fanfare militaire. De menaces sur des rédactions de journaux et de télés privées, on arriva à l’arrestation tout simplement.
Diam Yalti