samedi 23 novembre 2024
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Dans la lutte contre le terrorisme, le G5 Sahel  et la Coalition pour le Sahel doivent intégrer et impliquer plus les citoyens et les communautés du sahel (fin)

 

 

C’est ainsi, qu’IBK en tant que chef des armées a dit que les soldats doivent faire tout pour avoir la confiance des  populations, être en phase avec les populations et être à équidistance des communautés.

 

Pour moi, nos propositions doivent rapprocher les citoyens, les communautés, les députés et les politiques, en tant que force, des autres forces en présence (forces de défense et sécurité) chez nous en renforçant, entre autres, les relations civilo-militaires et en les intégrant dans la conception et la mise en œuvre de ces propositions.

 

Cet important aspect  n’est pas suffisamment pris en compte dans la proposition issue de la rencontre de PAU, la coalition pour la paix et ses quatre piliers. Cette dernière devait avoir une orientation « citoyen » visible en prenant en compte les besoins des citoyens et des communautés soumis par eux-mêmes.

 

Cette orientation devait être symbolisée par la participation à la rencontre de PAU de quelques représentants des communautés, des citoyens, des députés et des politiques des cinq pays du G5 Sahel.

 

Mais, il est toujours possible de tenir plus compte des besoins des citoyens et des communautés, des députés et des politiques de la zone sahel en créant un DIALOGUE INTER-ETATS du sahel, réduit aux cinq pays du G5 Sahel dans un premier temps, pour faire un inventaire de leurs besoins et projets durables ET surtout aider à dissiper l’éventuel sentiment anti-forces étrangères dans la zone sahel.

 

Cet inventaire devra prendre en compte les projets PIP (Projets d’Investissements Prioritaires) du G5 Sahel soumis en 2018 et les résolutions et recommandations du DNI (Dialogue National Inclusif) qui s’est terminé le 22 décembre 2019 à Bamako.

 

Je lance un APPEL à la coalition pour le sahel, aux cinq chefs d’états de la zone sahel et au Président Français, et à l’ONU pour organiser un tel dialogue inter-états du sahel, auquel pourront participer des représentants des partenaires, pour faire l’inventaire des besoins et projets durables des citoyens et des communautés de la zone sahel.

 

Un tel dialogue permettra d’éliminer les frustrations, dissipera le sentiment anti-forces étrangères, permettra l’implication effective dans les propositions ET créera des emplois à travers les projets à proposer.

 

Avant la rencontre de juin 2020 entre les Présidents du G5 Sahel et le Président Français, ce dialogue inter-états pourra être organisé et des délégués des communautés et citoyens de la zone sahel pourront être désignés pour participer à la prochaine rencontre auprès de ces six chefs d’états.

 

Comme il n’est jamais tard pour mieux  faire,  pour unir et pour renforcer la cohésion autour des forces en présence dans la zone sahel, si le temps est court pour organiser ce dialogue inter-états, au niveau de la base, au niveau de la base, au sahel, avant juin 2020, un tel dialogue pourra être reporté à plus tard.

 

  1. Refonte et adaptation du mandat de la Minusma (ONU)

 

Pour une paix durable au Mali et pour l’efficacité de la sécurisation, de la stabilisation et de la protection des populations et de leurs biens au Mali, la Minusma doit être refondée    avec PLUS DE MOYENS, adaptée et avoir un mandat plus robuste lui permettant d’être plus utile au Mali et d’assurer efficacement ses fonctions.

 

J’avais écrit, le 14 juin 2019, une lettre ouverte en ligne adressée au Président du conseil de sécurité de l’ONU et au secrétaire général de l’ONU dans laquelle j’ai proposé cette refonte, cette adaptation, l’agilité et la robustesse du mandat de la MINUSMA.

 

Elle est intitulée :

 

Refonder et adapter la Minusma au contexte Malien ainsi que ses synergies avec les autres forces en présence avec respect du pacte pour la paix et de l’accord de paix

 

Heureux de constater que l’ONU est maintenant en phase avec ma proposition comme indiqué dans le compte-rendu de la réunion de son conseil de sécurité du 15 janvier 2020.

 

  1. Conclusion

 

Il est souhaitable que la stratégie collective et inclusive de lutte commune contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel, que je propose, soit appliquée au Mali et dans la zone sahel, en liaison avec la coalition pour le sahel et d’autres partenaires (Japon, USA, …), sans oublier l’intégration et l’implication des citoyens et des communautés dans le dispositif de responsabilisation et sécurisation collectives et partagées associé.

 

Un dialogue inter-états du sahel pourra aider pour cette intégration/implication et dissipera aussi les éventuels sentiments anti-forces étrangères dans la zone sahel.

 

Pour le Mali et le bien-être des citoyens de la zone sahel, respectons TOUS, les parties prenantes et tous les acteurs y compris les forces partenaires, nos engagements (de sécurisation, de stabilisation, …, dont les engagements financiers pour les partenaires) et nos responsabilités.

 

Nous souhaitons l’extension du pacte pour la paix, et le régime de sanctions associé, à toute la zone sahel pour la garantie des engagements des parties prenantes et des acteurs.

 

Nous attendons plus des forces partenaires malgré les efforts consentis surtout pour garantir la mise en œuvre les concepts de sécurité collective ET partagée (responsabilité partagée) ET de rédévabilité collective mutuelle. En plus, un suivi-évaluation est nécessaire pour la garantie de leurs engagements.

 

Nous souhaitons qu’au Mali, le G5 Sahel soit sous le chapitre VII de la charte des Nations Unies et sous financement de la Minusma (ONU).

 

L’ONU a salué la création de la coalition pour le sahel, nous souhaitons un effort supplémentaire (en plaçant le G5 Sahel sous le chapitre VII de la charte de l’ONU) de la communauté internationale, à travers le conseil de sécurité de l’ONU, pour contribuer à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité dans la zone sahel au risque de laisser le problème se déporter, avec une grande acuité, aux niveaux régional et international.

 

Circonscrire la lutte au niveau de la zone sahel et la gagner, TOUS ENSEMBLE,  sera sûrement mieux et moins cher que de lutter aux niveaux régional et mondial contre des métastases du terrorisme et de l’insécurité généralisés et leurs impacts sur les citoyens et les pays de la zone sahel et du monde entier.

 

  1. Contact

Dr Anasser Ag Rhissa

Expert TIC, Gouvernance et sécurité

Président de l’ONG Tilwat International

E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr

TEL 00223 78731461

 

Djibril Coulibaly

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