« Il faut que chacun comprenne et intègre dans son comportement le respect des mesures de préventions. Malgré toute sa bonne volonté, l’État n’a pas les moyens de suivre tous les Maliens de manière individuelle. Et cela nécessite une bonne compréhension et la vigilance de tous», a déclaré le Dr Boubou Cissé, Premier ministre, Chef du Gouvernement, non moins ministre de l’Économie et des Finances lors d’une conférence de presse le jeudi dernier, dans la salle de conférence de la Primature en présence des ministres : de la Communication et des Relations avec les Institutions, Porte-parole de Gouvernement, M. Yaya Sangaré ; celui de la Santé et des Affaires Sociales, M. Michel Hamala Sidibé ; et d’Abdoul Ly, des Transports et de la Mobilité Urbaine.
Afin de sensibiliser la population à l’application stricte des mesures de préventions contre COVIS-2019 (coronavirus 2019), et les inviter à la vigilance, comme cela a été indiqué dans le communiqué de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la défense nationale le 17 mars 2020, le Dr Boubou Cissé, Premier ministre, a affirmé qu’ : « au regard de notre vulnérabilité, si nous ne nous battons pour éviter la contamination, notre système sera rapidement saturé.
C’est conscient de cela que le gouvernement a adopté des mesures importantes ». Il a indiqué que parmi les 40 tests qui ont été faits au Mali sur des cas soupçonnés, tous ont été avérés négatifs.
« Nous nous préparons pour la prise en charge d’éventuel cas. À partir de demain, il est prévu des sorties pour suivre les cordons et les frontières. Nous nous préparons au pire », a-t-il indiqué.
Avant d’insister sur la prévention et la sensibilisation : c’est pourquoi, des brigades de sensibilisation seront mobilisées sur les marchés et d’autres lieux à proximité, ainsi que dans les prisons.
Concernant de l’application stricte des mesures de prévention, il a précisé qu’il faut que chacun les comprenne et les mettent dans son esprit et dans son comportement. Selon lui, la discipline des uns et des autres est nécessaire, parce que malgré sa bonne volonté, l’État n’a pas les moyens de suivre tous les Maliens de manière individuelle. C’est pourquoi il a lancé un appel à une bonne compréhension et à la vigilance de tous.
Il a avancé qu’ils feront en sorte que les activités économiques continuent. Aussi, autres lieux de rassemblement comme les mosquées et les marchés qui sont des endroits à forte contagieux, il a expliqué qu’une rencontre est prévue avec les leaders religieux pour réfléchir sur les mesures de préventions.
Quant aux élections législatives, il a noté qu’elles seront maintenues à la date prévue avec toutes les précautions. Selon lui, ces élections sont importantes pour la vie de la Nation malienne.
Selon Ibrahim Abdoul Ly, ministre des Transports et de la Mobilité Urbaine, il a montré que les dispositions prises pour les transports aériens ont été prolongées jusqu’au vendredi à 23heures 59mn. Donc les avions continueront à atterrir aujourd’hui et demain au Mali. Pour des raisons humanitaires et pour permettre à nos compatriotes de regagner leurs familles respectives. Il a ajouté que l’aéroport ne sera pas fermé pour des raisons sanitaires et sécuritaires et les dispositions ont été prises. Et pour ce qui concerne les transports terrestres, selon lui ces corridors ont été pris en charge par le ministère de la Santé.
Pour lui, le Mali est un pays continental, la quasi-totalité de nos marchandises, 90% notamment, les hydrocarbures proviennent de l’extérieur, « A cet effet, nous avons pris des dispositions au niveau des pays limitrophes en fonction des moyens pour amener toutes nos marchandises qui seront stockées au niveau de la direction nationale des douanes ».
Il dira qu’une rencontre a été organisée avec les syndicats des transporteurs pour réfléchir ensemble sur les dispositifs. Par exemple pour les transports de 50 passagers il faut qu’il y soit au nombre de 25.
Pour sa part, le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé a affirmé que les temps sont très graves et le COVID-2019 est très contagieux. « Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une chose simple. Nous sommes en phase de la plus grande pandémie. Ce qui est en train de se passer c’est une triste réalité. L’Afrique sera plus frappée. Nos systèmes de santé ne sont pas prêts pour prendre en charge réellement les malades », a-t-il affirmé.
Avant d’inviter la population malienne à prendre les mesures de prévention au sérieux. : « si on veut vraiment combattre cette pandémie, il y a 3 choses, à savoir : le leadership, l’engagement politique à tous les niveaux ; la mobilisation sociale ; la science et les équipements. Mais malheureusement, le Mali n’est pas prêt à ce niveau, malgré qu’on ait de bons médecins et agents de santé ».
Aïssétou Cissé