Afin d’être prise en compte parmi les nouvelles instances dirigeantes de la Région de Ménaka, quelques poignets de jeunes du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) ont marché, hier lundi, de la Place de l’Indépendance au Gouvernorat en passant par le Conseil de Cercle et la MINUSMA.
Les intimidations sont toujours d’actualité dans la ville de Ménaka dans le cadre du positionnement à la «table du partage du gâteau régional». A peine fabriqué de toutes pièces, avec la complicité de Bamako, le MSA multiplie déjà les pressions pour se tailler une place de choix dans la gestion de la Région de Ménaka.
Pour ce faire, la jeunesse du MSA a organisé une marche pacifique, hier lundi 21 novembre 2016, avec comme itinéraire : de la Place de l’Indépendance de ladite ville au Gouvernorat en passant par le Conseil du cercle et le siège de la MINUSMA.
Les manifestants, selon eux, demandent l’intégration des éléments du MSA dans les comités et sous comités de suivi de l’accord de paix et de réconciliation nationale signé par Bamako, la plateforme et la CMA. Aussi, ils disent non aux autorités intérimaires sans le MSA et aux élections locales qui ont eu lieu le 20 novembre dernier.
Quel genre d’intimidations !
Il n’est secret pour personne qu’il n’est plus possible d’intégrer un autre groupe aux organes de gestion des clauses de l’accord de paix et de réconciliation nationale. Surtout que le MSA, qui n’est qu’un mouvement vient de voir le jour, est un groupe non signataire du document issu du processus d’Alger.
«Il faut que notre mouvement soit inclus dans l’accord issu du processus d’Alger. Le MSA œuvre pour la paix et le développement de notre Région. Donc, qu’on le veut ou pas, on doit reconnaître le MSA…», déclare un manifestant. Et de souligner : «Sans lutte, tu n’as rien ! Nous allons lutter pour ça. Il n’est jamais trop tard quand on veut une chose ».
Pourtant, nous titrions dans notre numéro 1407 du vendredi 11 novembre 2016: «Paix au Nord : jeu trouble de Koulouba ».
Dans cet article, nous dénoncions et alertions les conséquences qui pourraient découler de la création du MSA.
De toutes les façons, la communauté Idaksahak et ses alliés (l’ethnie qui compose essentiellement le MSA) se lancent dans un combat d’occupation de postes de responsabilité à la tête de la Région.
Zénébou Maïga : LE COMBAT